Une attaque menée par des terroristes «lourdement armés» contre un camp de la Mission des Nations unies au Mali a fait quatre morts parmis les Casques bleus.
Par Maurice Duteil
Quatre soldats de maintien de la paix de l’Onu sont morts le 2 avril dans une attaque menée par »plusieurs terroristes lourdement armés » contre un camp de la mission des Nations unies au Mali (Minusma) à Aguelhok, dans la région de Tessalit dans le nord du pays, a annoncé la Minusma.
L’attaque, lancée vers 06h15, a été repoussée et des hélicoptères ont été dépêchés sur place pour évacuer les casques bleus blessés. Cette attaque n’a pas été revendiquée dans l’immédiat.
Le Secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres a condamné »dans les termes les plus forts l’attaque complexe orchestrée par des éléments armés contre le camp de la Minusma à Aguelhok, dans la région de Kidal » et présenté ses sincères condoléances au gouvernement et au peuple tchadien, selon le communiqué.
Le Mali, comme plusieurs de ses voisins du Sahel, est en proie à l’activité de groupes armés islamistes. En février, le contingent togolais au sein de la Minusma avait été la cible d’un assaut terroriste, qui a fait un mort et une vingtaine de blessés. Il s’agissait d’une attaque au mortier, suivie de tirs nourris à l’arme automatique pendant près d’une heure, selon la Minusma.
En janvier, l’un des deux Casques bleus grièvement blessés dans l’explosion d’une mine artisanale dans le nord du Mali avait succombé à ses blessures.
Créée en 2013 à la suite d’une intervention militaire française pour repousser des combattants islamistes progressant vers Bamako, la Minusma dispose d’environ 13.000 soldats sur le terrain mais aussi de plusieurs centaines de policiers et de personnels civils. Environ 230 membres de la Minusma ont été tués à ce jour, ce qui en fait la plus meurtrière de toutes les missions actuelles de maintien de la paix de l’Onu dans le monde.