Réunion rituelle de chefs d’État, les sommets du G7 mettent en scène, une fois par an, la coopération entre grands pays développés. La France accueille ce rendez-vous du samedi 24 au lundi 26 août, à Biarritz, dans un contexte où les divisions sont particulièrement fortes entre pays membres.
Par Maurice Duteil
Fini le consensus entre grands pays riches. Place aux coalitions à géométrie variable, ciblées sur des sujets précis, et qui seront ouvertes, par surcroît, à des pays non-membres du G7. Car le monde a changé. Depuis que la Chine est devenue un géant économique, le G7 ne peut plus s’afficher comme une sorte de directoire du monde. Alors, à Biarritz, il faudra aussi compter avec des invités : l’indien Narendra Modi, l’égyptien Abdel Fattah Al Sissi ou le rwandais Paul Kagame… En tout, les représentants de 24 pays seront présents et associés à différentes séquences du sommet.
Dans ce contexte, ce dernier ne devrait pas aboutir à des annonces spectaculaires. L’enjeu sera surtout de voir si les sept chefs d’État parviennent à ne pas trop laisser transparaître leurs désaccords sur les sujets qui fâchent : l’urgence d’agir contre le changement climatique, la volonté de préserver le traité sur le nucléaire Iranien, la nécessité de développer les échanges commerciaux ou la régulation des géants du numérique. La présidence française veut avant tout démontrer que les chefs d’États sont capables de préserver une certaine forme d’unité.