Ils sont désormais onze à ne plus être sélectionneurs de l’équipe qu’ils entraînaient durant la CAN 2019. Certains, comme le Mexicain Javier Aguirre (Égypte), le Belge Paul Put (Guinée) ou le Néerlandais Clarence Seedorf (Cameroun) sont partis suite à de mauvais résultats. D’autres, comme les Français Hervé Renard (Maroc), Sébastien Desabre (Ouganda), Sébastien Migné (Kenya), ou le Britannique Stuart Baxter (Afrique du Sud) estiment avoir fait le tour de la question.
Par Clinton Mombo
La moitié ou presque des entraîneurs qui officiaient durant la Coupe d’Afrique des nations 2019 en Égypte ne sont plus en place, moins d’un mois après le sacre de l’Algérie. En effet, onze techniciens sont partis ou ont été virés.
Le départ le plus spectaculaire reste évidemment celui de Javier Aguirre. Le Mexicain a été éjecté, quelques heures après la piteuse élimination des Égyptiens, en huitièmes de finale de leur CAN 2019. Paradoxalement, son homologue à la tête de la sélection sud-africaine, Stuart Baxter, a également quitté son poste. Le Britannique a pourtant battu le pays-hôte. Puis il a vu ses « Bafana Bafana » être éliminés de façon tout à fait honorable par le Nigeria, en quarts de finale du tournoi.
Être ou ne plus être « l’homme de la situation »
Ceci illustre bien une tendance lourde des dernières semaines : il y a le coach que sa Fédération ne considère plus du tout comme l’homme de la situation, et le technicien qui ne se considère plus de lui-même comme l’homme de la situation.
Certains peuvent pourtant difficilement se targuer d’un bon bilan, comme Paul Put. Le Belge a été viré sans ménagement par la Guinée suite aux mauvais résultats du « Sily National » en Égypte. Le Néerlandais Clarence Seedorf a également été prié d’aller voir ailleurs après une série de choix tactiques incompréhensibles, avec la sélection camerounaise.
Les cas plus ambigus
Le Zimbabwéen Sunday Chidzambga et plusieurs Français font plutôt partie de la deuxième catégorie, malgré des situations contrastées. Sébastien Desabre (Ouganda), Hervé Renard (Maroc) et Sébastien Migné (Kenya) ont ainsi mis fin à leur collaboration d’un commun accord avec leurs employeurs respectifs. Le premier a brillé durant la CAN 2019 à la tête des Ougandais et a donc immédiatement trouvé un nouveau banc de touche ; celui du riche club égyptien Pyramids FC. Le deuxième a achevé son mandat de 3 ans et demi chez les Marocains sur une élimination précoce à la CAN 2019, mais il a été embauché par l’Arabie saoudite. Quant au troisième, il estime avoir déjà atteint l’objectif principal qui lui était assigné en qualifiant les Kényans pour cette phase finale.
Trois entraîneurs locaux ont par ailleurs vécu une sortie plus mitigée. Le Nigérian Emmanuel Amunike a quitté la Tanzanie après avoir pourtant mené les « Taifa Stars » jusqu’en Coupe d’Afrique des nations. Le contrat du Namibien Ricardo Manetti n’a pas été renouvelé, alors que lui aussi avait ramené en phase finale l’équipe dont il avait la charge. Enfin, le Congolais Florent Ibenge, en dépit d’une CAN 2019 décevante, a eu le loisir de choisir, ne serait-ce que pour ses bons services rendus depuis 2014.
Et ce n’est pas fini ?
Cette valse des entraîneurs pourrait encore se poursuivre, durant les prochaines semaines. Certains sont sollicités, comme le Français Nicolas Dupuis (Madagascar). D’autres restent contestés, comme le Ghanéen Kwesi Appiah. Et quelques pays semblent hésiter concernant la suite à donner, comme l’Angola avec le Serbe Srdjan Vasiljevic.
Le tour préliminaire des qualifications pour la Coupe du monde 2022 (2 au 10 septembre) et le début de la phase de groupes des éliminatoires pour la CAN 2021 (11 au 19 novembre) approchent. Sans parler de la fin des éliminatoires du CHAN 2020. Dans ce contexte, de nombreuses fédérations sont tentées par le fait d’entamer un nouveau cycle. Avec un nouveau sélectionneur.