Engagé dans une passe d’armes avec le Brésil au sujet de l’Amazonie, Emmanuel Macron n’échappe pas aux critiques. La France est loin d’être exemplaire en ce qui concerne la protection de cette zone, a notamment dénoncé le Grand Conseil coutumier des peuples amérindiens. Des milliers d’hectares de forêt sont attribués notamment aux multinationales minières en Guyane. Mais c’est surtout l’importation massive de soja par la France qui est pointée du doigt par les défenseurs de l’environnement.
Par Maurice Duteil
Lors de l’entretien avec les médias lundi 26 août, Emmanuel Macron est revenu sur le sujet, admettant que : Sur le soja, on a une part de responsabilité. Mais cette dépendance en termes de protéines est liée, s’est-il défendu, à des décisions prises dans les années 1960. Emmanuel Macron a affirmé son souhait que l’Europe retrouve une souveraineté protéinique.
Le soja est l’une des principales cultures qui grignotent du terrain sur la forêt amazonienne. Or, l’Europe est un client important du soja brésilien, où il sert surtout à l’alimentation animale, selon Greenpeace. L’ONG avait dénoncé en juin une ‘’addiction’’ européenne à ces exportations de soja venu d’Amérique du Sud, utilisé en particulier pour les élevages industriels de volailles et porcs.