On voit un peu plus clair sur l’optimisme à peine voilé et quelques paroles pleines d’espoir lâchées par quelques hauts dignitaires de la République le week-end du 17 au 18 novembre dernier.
C’est de Riyad où le chef de l’Etat est hospitalisé que sont venues les bonnes nouvelles. Ali Bongo Ondimba a ouvert sa bouche et a adressé quelques paroles à son entourage immédiat. Bien plus encore, il a suivi de bout en bout le match opposant les Panthères aux Aigles du Mali.
Son opinion : « Les gars ont su faire ce qu’ils ont pu ; ils n’ont pas été ridicules », a commenté le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba, supporter numéro 1 de l’équipe nationale.
Dix jours après avoir été réveillé du sommeil artificiel dans lequel il était plongé, en s’exprimant comme il l’a fait ce week-end, le chef de l’Etat vient de franchir un nouveau palier décisif sur le chemin du recouvrement de toutes ses aptitudes aussi bien physiques qu’intellectuelles.
Une fois cette bonne nouvelle parvenue aux oreilles des plus hautes autorités, l’optimisme s’est emparé de l’exécutif qui l’a reçu comme une délivrance.
C’est le vice-président Pierre Claver Maganga Moussavou qui a laissé éclater sa joie en premier en déclarant devant une brochette de membres du gouvernement en marge du conseil des ministres de vendredi dernier. « Le gouvernement travaille. L’ensemble des institutions fonctionnent et… le président de la République, Ali Bongo Ondimba, reprendra toute sa place très prochainement ».
Lui emboitant les pas, le directeur de cabinet Brice Laccruche Alihanga a, à son tour, brisé le silence pour la toute première fois, sur les réseaux sociaux. Lui qui par nature est avare des paroles !
D’abord sur Twitter le samedi 17 novembre dernier, la réaction de Brice Laccruche Alihanga à un message du président rwandais Paul Kagamé, en dit long.
Extraits : « Merci au président Paul Kagame pour ses paroles très chaleureuses et amicales à l’endroit du président Ali Bongo Ondimba, prononcées lors de l’ouverture du 11ème sommet extraordinaire de l’Union Africaine, ainsi que pour son soutien constant à l’égard de notre pays, le Gabon ».
« En ce jour de match de notre équipe nationale…, nos Panthères pourront compter sur les encouragements de son premier supporteur, Ali Bongo Ondimba, président de la République et chef de l’Etat. Vous avez été très nombreux à lui témoigner votre affection, ce dont nous vous remercions […] », a-t-il lâché le même samedi.
De l’avis d’un ex-très proche collaborateur d’Ali Bongo, vivant aujourd’hui à l’étranger et qui connait parfaitement les rouages du pouvoir à Libreville, cette double sortie à peine séparées de quelques heures, après un long silence, semble être un signal fort.
Annonciateur d’un saut qualitatif sinon d’une phase décisive du retour du chef de l’Etat? « C’est un homme prudent dans son expression publique. Pour peu que cela lui arrive la première fois, c’est à comprendre qu’il livre de façon subtile des informations sur la santé du président – il suit le match de football, donc il va mieux -, c’est que le président ne va sans doute pas tarder d’une façon ou d’une autre à revenir sur le devant de la scène », a indiqué notre contact qui a des entrées régulières avec l’entourage du président.
Pour un spécialiste bien introduit dans les arcanes du palais de bord de mer : « Depuis quelques jours, on voit des signes de normalisation qui tendent à montrer que les acteurs au sein du pouvoir se préparent à un retour peut-être plus rapide que prévu aux affaires du président Ali Bongo ».
Autres voix à se mêler à ce chapelet et signes d’une évolution rassurante du côté de Ryad, l’avis éclairant d’un ministre d’opposition entré au gouvernement à la faveur des Accords d’Agondjé. « Il faut également y voir le signe d’une reprise en main de la situation par la présidence. Hier, en reprenant le chemin du conseil des ministres, et au vu des nouvelles très rassurantes désormais sur la santé du président, mes collègues et moi nous sommes dits que tout était désormais revenu à la normale », a-t-il conclu.
Des indications qui en disent long sur l’imminence d’un retour triomphal du président Ali Bongo Ondimba aux affaires.