« Le président travaille. » De ce constat que le porte-parole de la Présidence de la République a formulé depuis la convalescence d’ALI BONGO à Rabat au Maroc, il ne se tourne pas le pouce, personne ne pariait d’un sou sa véracité.
Aujourd’hui, cette activité au profit de la population gabonaise porte ses fruits. On peut déduire avec les nominations de l’équipe gouvernementale faite d’un dosage savant d’anciens et de nouveaux, de patriotes opposants et de la cuvée des Législatives d’octobre dernier que le maçon est attendu au pied du mur.
Resurgi d’une immersion phénoménale des moralistes qui lui ont valu sa sortie du gouvernement, Julien Nkoghe Bekale a été de tous les combats alors que le PDG réalisait des scores indicibles dans l’Estuaire, ceux qui ont fait de l’ordre moral un domaine de règlement de comptes, devenu un grand problème de notre société où l’arme du faible est un verbe trompeur et facile, lui ,est descendu sur le terrain pour être au contact des populations étalant sa générosité et son écoute en tant que militant du parti de masse, lequel le lui rend bien maintenant.
De la centralité dans les débats, c’est un camarade, un homme des prétoires habitué aux joutes pour sa prestation en vue de défendre ce qui est juste, acceptable, vrai et logique. Si non, il peut exiger le pretium doloris pour les fausses accusations et l’atteinte à son honneur. Mais, l’homme est généreux, un prêtre au travail et les institutions sont comprises par ceux qui en savourent le prolongement à travers leur compréhension et leur personne. C’est ce grand bond dans sa carrière qui mérite qu’on s’y attarde.
Ce qu’on attend du premier ministre, c’est d’agir, de défendre les réformes, de tenir compte des humeurs du peuple, d’écouter ce que William Beveridge appelle les cinq géants: pauvreté, insalubrité, maladie, ignorance et chômage. La feuille de route remodèle les idées sur les priorités de l’heure.
Du coup, on se demande pourquoi 38 ministres et non 41 comme dans l’équipe sortante. La réduction permet le contrôle et l’efficacité pour façonner l’ordre social. Supprimer les maladresses administratives de blocage de rappels des retraités qui meurent sans toucher la sueur de leur front, ceux des nouvellement recrutés qui traînent trois années sans salaires et bien d’autres encore qui, à l’époque ne connaissaient pas ces tournures dramatiques. Bref, la politique sociale, la justice sociale.