Soucieux de la situation économique du pays, le président de la République est conscient de l’impact des entreprises privées dans le processus de développement. Comment faire pour que le Gabon se relance et se régénère. Un plan de relance économique a été mis en place pour le règlement de 2/3 de la dette intérieure auprès de 177 entreprises locales ayant des créances inférieures à 2 milliards de FCFA.
C’est une stratégie globale et concertée, associant les opérateurs économiques qui a été mise en place par les pouvoirs publics afin de retrouver les capacités nécessaires de relance de l’économie à travers des politiques d’investissement ambitieuses qui doivent profiter à l’ensemble des Gabonais, dont l’amélioration des conditions de vie quotidienne demeure une priorité. Le Directeur de cabinet du Président de la République a indiqué que le règlement de 2/3 de la dette intérieure auprès des entreprises locales ayant des créances inférieures à 2 milliards de FCFA a été rendu possible grâce à la renégociation et la restructuration de la dette publique dans des termes plus favorables.
L’Etat fait et continue de faire des efforts de désendettement malgré ses priorités. Ce, en organisant un cadre adapté à une gestion inclusive de la dette intérieure. Les premiers concernés de cette décision sont les opérateurs économiques. Ainsi, dans le cadre du plan de relance de l’économie (PRE), figure le dialogue renforcé avec les opérateurs privés. Il y a lieu de souligner que c’est dans le cadre de ce dialogue que l’Etat est arrivé à des accords avec les différents regroupements d’entreprises sur un moratoire de la dette intérieure.
Brice Laccruche Alihanga, Directeur de Cabinet du Président de la République a fait savoir que les entreprises gabonaises sont regroupées au sein d’un Groupement d’intérêt économique (GIE), dénommé « Club de Libreville » et dont le chef de file est le groupe BGFI Bank. A propos de cette initiative, le Directeur général de la Dette, Hugues Mbandinga Madiya a fait remarquer que le Club de Libreville est un mécanisme concerté et négocié de rééchelonnement et de règlement de la dette, en concertation avec le secteur privé. Le choix de la dénomination dudit club indique non seulement le lieu de regroupement des créanciers de l’État, mais signifie également qu’il s’agit de créanciers intérieurs.
Par ailleurs, la création du « Club de Libreville » est une décision inédite qui traduit l’effort étatique d’apurement de son passif. Ce dernier étant conséquent, les concernés ne peuvent que saluer plus vigoureusement cette démarche qui tend à rationaliser davantage la gestion de la dette. Et l’Etat s’attend à ce que les opérateurs qui verront leurs dettes remboursées poursuivent et achèvent leurs chantiers dont l’arrêt était justifié par le retard enregistré par l’État dans le règlement de ses « factures ».
Du reste, il faut dire que les dettes, qui sont traitées dans le cadre de ce vaste plan de remboursement, ont été validées par le Trésor public, la Direction générale du budget, la Direction générale de la dette en accord avec la Confédération patronale gabonaise (CPG). En contrepartie de cet effort important opéré par l’Etat gabonais, les entreprises bénéficiaires se sont engagées à réinvestir une partie des montants remboursés afin de participer à l’effort de relance de l’économie nationale sous la forme de création d’emplois, de reprise des chantiers arrêtés (logements sociaux, infrastructures…), etc.
Willy Maixant