Le Nigérian Akinwumi Adesina, sorti blanchi des accusations de mauvaise gouvernance portées contre lui, a été réélu pour un second mandat aux commandes de l’institution panafricaine.
Par David B; Hauce
C’est sans surprise à la fin, Akinwumi Adesina a gagné. Le président sortant de la Banque africaine de développement (BAD), seul candidat à sa réélection, a été reconduit à son poste, ce 27 août, lors des assemblées annuelles, virtuelles pour cause de pandémie de coronavirus, de l’institution.
Contrairement à ce qu’auraient souhaité ses plus fervents partisans au sein des actionnaires africains de la banque (majoritaires à hauteur de 60 %), le Nigérian n’a pas été réélu par acclamation comme cela avait été le cas pour ses deux prédécesseurs, le Rwandais Donald Kaberuka et le Marocain Omar Kabbaj.
Il l’a été à l’issue d’un vote – comme décidé en février par le comité en charge de l’élection -, ne décrochant pas seulement la double majorité requise, auprès des actionnaires africains et de l’ensemble des actionnaires, mais une unanimité totale, avec 100 % des voix africaines et 100 % du total des voix.
‘’Cette élection est historique, c’est la première fois qu’un président est élu avec 100 % des voix’’, a souligné Akinwumi Adesina lors de la cérémonie de clôture des assemblées annuelles, remerciant les gouverneurs de la banque ‘’d’avoir choisi la continuité’’ et ‘’de renforcer l’institution’’. ‘’La BAD aura besoin de chacun d’entre vous’’, a-t-il ajouté.
L’unité continentale derrière Adesina, dont la candidature avait reçu le soutien de l’Union africaine, a joué à plein. La veille de l’élection, lors de la cérémonie d’ouverture des assemblées annuelles, le président ivoirien, Alassane Ouattara, avait rappelé son soutien au candidat nigérian, affirmant ‘’souhaiter’’ sa réélection.