Le Rassemblement national(RN) serait-il un serpent à trois têtes ? Pendant qu’au Front national, on se bat pour se donner un semblant de virginité en changeant de nom, le président français, Emmanuel Macron lui, surfe derrière des marchés à glaner en Inde.
Le Front National (FN) ne sera jamais le Rassemblement national (RN) et le RN ne sera jamais le nouveau FN. Voici les termes du communiqué qui a ouvert les hostilités… Un casus belli !
Là-bas sur les bords de la Seine exposant nez à nez deux têtes de proue, à savoir Marine Le Pen et Igor Kurek qui se disputent en première ligne la propriété de l’appellation « Rassemblement national ».
Mais, il reste qu’il ne faut pas ignorer l’existence d’une troisième tête, l’évincé ex-président Jean-Marie Le Pen.
En effet, ce grabataire reste en embuscade désormais dans l’ombre de sa propre fille pour venir au besoin à sa rescousse. Comment en est-on arrivé là.
Tout est parti d’un communiqué d’Igor Kurek publié dimanche 11 mars dans lequel ce denier précisait que le Front national (FN) ne sera jamais le Rassemblement national (RN).
Traitant les cadres du FN d’amateurs, Igor Kurek revendique avoir déjà déposé à l’INPI en 2013 ce nouveau nom tout en précisant qu’il n’est donc plus à vendre.
Une prétention qui n’a pas été du goût de Marine Le Pen, la présidente du FN, qui a réagi au quart de tour. Marine Le Pen, qui a affirmé que le nom Rassemblement national a été déposé par FN dès 1986, tient mordicus à ne rien céder.
Une version et une antériorité corroborées par son père Jean-Marie Le Pen quelques instants auparavant, sans manquer d’égratigner le manque d’originalité de sa fille.
Pour l’heure, la présidente du FN ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Elle trainera en justice Igor Kurek pour utilisation frauduleuse de l’emblème de son parti, a-t-elle promis.
De son côté, homme à ne pas s’en laisser conter, Igor Kurek ne semble pas du tout être impressionné par les menaces de Le Pen, fille.
« Marine Le Pen était au courant que le nom était déjà déposé à l’INPI ; cela ne l’a pas empêchée de commettre une erreur de débutante », a-t-il déclaré à travers la presse.
En plus, Igor Kurek traite Marie Le Pen de faire preuve d’incompétence tout en précisant à son tour être prêt d’ester en justice avec, au cas échéant, des dommages et intérêts. Ce qui en vaut une menace à peine voilée.
A l’INPI de dépoussiérer ses archives pour trancher. Une sinécure ? Pas évident quand l’on sait qu’en 2014 et sous le label « Rassemblement national », la branche d’Igor Kurek avait déjà participé aux municipalités au niveau de certaines entités administratives. Que dire dans ces conditions ? Attendons voir !