L’embellie est de retour dans le secteur de la production pétrolière au Gabon. Après des années de diète qui ont vu la production baissée de 240 000 barils/ jour en 2008 à 194 000 en 2018. Désormais, le Gabon vise haut et envisage de retrouver une productivité dynamique et compétitive. Le ministre gabonais du pétrole, Noël Mboumba est enthousiaste et ne cache pas l’ambition d’augmenter la capacité de production à 300 000 barils/ jour d’ici 2020, ce qui donne un bond de 100 000 barils/jour en comparaison de ce qui se fait maintenant.
Par Treisha Leyla
Cette foi en l’avenir et cette ambition affichée repose sur le nouveau code des hydrocarbures promulgué le 16 juillet 2019 par le Président de la République Ali Bongo Ondimba. En se confiant à la presse, le ministre Noël Mboumba a donné les raisons et les détails de cette conviction avec une confiance inébranlable. Aussi, dira-t-il : L’ambition de notre pays est d’accroître la production pétrolière et de renouveler les réserves en relançant l’exploration, notamment dans les zones offshore profond et très profond. Nous cherchons à atteindre 300 000 barils par jour d’ici 2020 – 2021, soit environ 100 000 barils par jour de plus qu’actuellement.
Notre pays regorge encore d’un réel potentiel en matière d’exploration pétrolière, que ce soit en onshore ou en offshore. On a vu la récente découverte par le malaisien Petronas du site de Boudji en eaux profondes, au large des côtes du sud-ouest du pays. Et même pour les champs arrivés à maturité, les nouvelles technologies peuvent aider à les rentabiliser encore d’avantage.
C’est en ce sens que nous nous sommes engagés en novembre 2018 à lancer un appel d’offres international sur 35 blocs en offshore qui se poursuit jusqu’au 10 janvier 2020. C’est une consultation que nous voulons transparente et équitable pour tous les potentiels investisseurs. Une des avancées du nouveau code est que le gré à gré devient une exception, alors que, par le passé, l’impression qui se dégageait était que le gré à gré tendait à devenir la pratique consacrée.
Cette détermination farouche de transparence va dans la droite ligne des ambitions du Gabon, qui présente déjà les signaux pour réintégrer l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) l’organisme international labellisant la transparence dans les industries extractives que le Gabon a quitté en 2013. Tout porte à croire que le passé récent qui se lisait en pointillé laisse désormais place à plus d’espoir.