Au marché noir, il peut coûter de cinq cents euros jusqu’à deux ou trois mille euros. Jaco, le perroquet gris du Gabon, est très prisé par les collectionneurs et les trafiquants. Cette espèce en voie d’extinction fait toujours l’objet d’un trafic illégal très lucratif malgré l’interdiction de son commerce par la convention de Washington de 1976.
Par David B. Hauce
Ils sont arrachés par milliers à leur habitat naturel pour alimenter le marché noir. Les perroquets gris du Gabon, une espèce menacée, ne sont pas épargnés par le trafic illégal de la faune africaine qui continue à faire des ravages.
Jaco a pourtant été placé comme espèce protégée, au même titre que les éléphants, sur la liste de la cité des espèces de faune et de flore sauvage menacées d’extinction. «Ces animaux sont très sociables, ce qui joue en leur défaveur, car ils se laissent approcher facilement et descendent par nuées dans les clairières. Les braconniers les ramassent par douzaines. Ils utilisent aussi des pièges et des appâts enduits de glu qu’ils accrochent aux branches des arbres», explique la primatologue Cintia Garai, très impliquée dans la sauvegarde de ces oiseaux.
Le trafic du perroquet gris perdure, c’est parce que ce petit animal peut rapporter gros. Sur le marché noir, le perroquet jaco peut couter de cinq cents jusqu’à deux ou trois mille euros. Des sommes importantes que les amoureux de ce perroquet n’hésitent pas à débourser pour ses qualités physiques et psychologiques.
C’est un beau parleur. Il est recherché parce que c’est un excellent parleur. Il a une intelligence d’un enfant de quatre ans. On peut jouer avec lui. Il est capable dans des situations données de compter.
Réputé intelligent, le perroquet gris du Gabon doit son succès aussi à son excellente compagnie et à sa remarquable habileté à reproduire parfaitement les sons, y compris la voix humaine. Il est considéré comme très affectueux et très attachant. Autant de qualités qui contribuent malheureusement à sa perte.
Selon les environnementalistes, quelque deux à trois millions de perroquets gris du Gabon ont été exportés au cours des quarante dernières années. Ce qui a contribué rapidement à leur disparition. Le site explique aussi ce déclin par la déforestation massive qui a décimé leur milieu naturel.