Mardi dernier à Libreville, la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la Famille a lancé, une campagne d’appel à candidatures pour la seconde édition du Prix Agathe Okumba d’Okwatsegue. La cérémonie de remise dudit prix aura lieu le 17 avril 2020, date de la journée nationale de la femme. Déjà honoré et distingué de son vivant, madame Okumba d’Okwatsegue recemment disparue et dont la FSBO continuera d’entretenir et la flamme et ses idéaux.
Par Obame D’EBOMANE
La seconde édition du Prix Agathe Okumba d’Okwatsegue, va primer les personnes ou associations qui œuvrent en faveur de l’autonomisation des femmes au Gabon. Les lauréats recevront une somme forfaitaire dont le montant servira au financement de leurs activités d’autonomisation.
Les postulants devront préalablement télécharger le formulaire de candidature sur le site internet de la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la Famille. Ils peuvent également demander de recevoir le formulaire en envoyant un mail à l’adresse contact@fondationsbo.org ou en appelant le (+241) 011 77 86 70.
Les dossiers de candidature doivent être envoyés avant le 9 mars 2020 à 16h, sous forme électronique, à l’adresse mail reprise ci-dessus. Pour les associations établies à Libreville, une version physique du dossier doit également être déposée à la réception du siège social de la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la Famille, situé à proximité́ de l’Hôpital d’Instruction des Armées d’Akanda.
Initié en 2019, ce Prix vise à distinguer une personne ou une association gabonaise qui, à travers ses actions, contribue à promouvoir les droits des femmes au Gabon. Il a été institué en hommage à la défunte Agathe Okumba d’Okwatsegue, qui a d’ailleurs quitté le monde vivants il y a quelques jours, «Cette dame de cœur et d’action qui a marqué l’histoire de notre pays en militant toute sa vie durant pour faire avancer la cause des femmes», justifie la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la Famille.
Au cours de la première édition célébrée en avril 2019, La Fondation Sylvia Bongo Ondimba a honoré, madame Agathe Okumba d’Okwatsegue par le premier prix de la lutte contre les violences faites aux femmes. Elle avait reçu un prix honorifique des mains du Premier ministre gabonais, Julien Nkoghé Békalé, pour son rôle de pionnière dans le combat contre la discrimination faite aux femmes.
Le nom d’Agathe Okumba d’Okwatsegue n’a pas été choisi de manière fortuite pour la dénomination du premier prix décerné par la Fondation Sylvia Bongo Ondimba, en faveur de la lutte contre les violences faites aux femmes.
Dans son intervention, la présidente de l’Observatoire des droits de la femme et de la parité (ODEFPA), Honorine Nzet Bitéghé, qui avait été l’une de ses disciples dans le combat, est revenue sur la pertinence du choix de ce nom.
«C’est cette femme, journaliste de formation, devenue juriste en s’inscrivant à l’Université du Gabon devenue Université Omar Bongo sans tenir compte de son âge, a été pionnière pour lever la discrimination faite aux filles qui étaient renvoyées des établissements secondaires pour cause de grossesse pour qu’elles reprennent les études après l’accouchement», a-t-elle dit «C’est elle avec la défunte, président de la République, et président du Sénat, Rose Francine Rogombé, qui ont poussé les jeunes filles et les femmes à se mettre en association, à aider les autres pour défendre ce qui leur revient de droit. Elle venait nous chercher à l’université alors que certaines d’entre nous étaient en première ou en deuxième année pour nous apprendre à défendre les autres», a-t-elle poursuivi.
«C’est encore elle qui, à la conférence nationale du Gabon, va faire un lobbying exceptionnel, avec les membres de l’association des femmes juristes, pour les associations issues de la société civile, prennent une part active aux travaux. C’est à cette conférence nationale, que dans la constitution transitoire, que pour la première fois au Gabon, l’article 2 de la Constitution, parlait de l’égalité des droits sans distinction de sexe.
C’est à ce moment-là que l’expression «sans distinction de sexe» avait été mise dans la Constitution», a-t-elle ajouté.
Madame Honorine Nzet Bitéghé avait également fait savoir à l’assistance que c’est encore Madame Okumba, avec les autres associations, qui va faire échouer le projet de loi baptisé «Nzouba» du nom du président de l’Assemblée nationale de l’époque, qui voulait une discrimination fâcheuse dans le mariage légal, devant autoriser à un homme marié de prendre d’autres épouses, sans le consentement de la première.
Rappelons qu’Agathe Okumba d’Okwatsegue a été président de l’Association des femmes juristes du Gabon.