Le moteur du commerce international se grippe un peu plus. Et les augures ne sont guère favorables. Le baromètre trimestriel, publié par l’Organisation mondiale du commerce, lundi, montre une nouvelle détérioration. L’indice global se situe à 95,5 contre 96,6 en novembre dernier. Pour le gendarme du commerce, un tel niveau indique que la croissance du commerce international est bien en dessous de la moyenne constatée sur le moyen terme.
Par Maurice Duteil
Le coronavirus en question au cours du troisième trimestre 2019, le volume des marchandises échangées était inférieur de 0,2 % à celui observé sur la même période de 2018. Il est à craindre qu’au dernier trimestre 2019 et sur les trois premiers mois de l’année en cours, la morosité soit toujours de mise. Les perturbations dues au coronavirus en Chine constituent un frein à la croissance d’un commerce international déjà affecté par le relèvement des droits de douane américains et chinois.
La trêve signée entre Pékin et Washington aurait pu permettre un rebond. La crise du coronavirus en a décidé autrement.Pas de reprise durableLes menaces sanitaires mondiales au cours des premiers mois de l’année ne sont pas encore prises en compte dans les données historiques disponibles du baromètre de l’OMC.
A part le secteur automobile plutôt stable, tous les voyants sont au rouge ou au orange en ce qui concerne les commandes à l’exportation, le trafic de container, le fret aérien, les échanges de composants électroniques et le commerce de matières premières. »La dernière lecture du baromètre ne donne aucune indication d’une reprise durable » du commerce » et »en glissement annuel, la croissance du commerce pourrait de nouveau chuter au premier trimestre 2020 », indique l’OMC.
Dans ces conditions, la probabilité que l’Organisation abaisse ses prévisions reste forte. En octobre dernier, elle avançait encore une hausse du commerce de 1,2 % en 2019 et 2,7% cette année.