Le Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) a déboursé une trentaine de milliards de francs CFA pour reprendre les 47,04 % des parts du groupe bancaire français à la Bicig. Lesquelles actions seront bientôt cédées à un acteur panafricain.
Par Treisha Leyla
Fin d’un feuilleton qui a duré quatre années. Le 27 mars, le Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) a repris les 47,04 % des parts de la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Gabon (Bicig) jusque-là détenues par BNP Paribas.
L’ex-filiale du groupe français enregistre également l’arrivée à sa tête de l’Ivoirien Olivier William Bene Sammarie. Ce dernier dirigeait la Banque atlantique.
Cette opération, qui permet au FGIS de contrôler la banque en attendant l’aboutissement des négociations avec un groupe panafricain, a coûté une trentaine de milliards de francs CFA (entre 41 millions et 61 millions d’euros), selon nos informations, et signe la fin de la présence française dans le paysage bancaire gabonais.
Toutefois, le vœu des autorités gabonaises est de voir un acteur international récupérer la troisième banque du pays – après BGFI et UGB (Attijariwafabank) -, afin de conserver son accès aux services de correspondance bancaire.
Spécialisée dans les particuliers, principalement les fonctionnaires, la Bicig a réalisé un résultat net de plus de 11 milliards de F CFA (+14,3 %) en 2018, pour un produit net bancaire de 41,3 milliards de F CFA (63 millions d’euros).