Pas de notice rouge contre l’ancien député ivoirien, Guillaume Soro à l’Interpol relativement au mandat d’arrêt international de la justice Ivoirienne. Du côté du patron du Mouvement populaire ivoirien, ça ne dort pas visiblement.
Par Maurice Duteil
Vers fin décembre 2019, le camp de la RHDP du président Ouattara, avait relayé une information selon laquelle, « Au-delà de la visite de travail, Obiang Nguema vient plaider le cas Soro. Interpol a activé la notice rouge. C’est dire que son identité est désormais dans tous les fichiers des polices membres d’Interpol. Soro doit être appréhendé et extradé selon les accords de coopération judiciaire ». Cette question de notice rouge qui aurait été depuis plusieurs jours, enclenchée depuis Lyon (France) par Interpol, est au centre de toutes les visions presque illusoires des pro-Ouattara. Ceci à cause du fait qu’une notice rouge consiste à demander aux services chargés de l’application de la loi du monde entier, de localiser et de procéder à l’arrestation provisoire d’une personne dans l’attente de son extradition, de sa remise ou de toute autre procédure judiciaire.
Selon les informations, la notice regorge principalement deux types d’informations. Un premier type relatif à l’identité de la personne recherchée. Notamment son nom, sa date de naissance, sa nationalité, la couleur de ses yeux et de ses cheveux, des photographies et ses empreintes digitales, si possible.
Le second est en rapport avec l’infraction elle-même. De façon claire, le chef d’accusation au titre duquel le présumé hors la loi est recherché. Cela peut être un meurtre, un viol, un acte pédophile ou encore un vol à main armée. Outre que tout ça, il s’agira notamment de graves présomptions de tentative d’atteinte à l’autorité de l’Etat en Côte d’Ivoire.
Là où la situation semble se compliquer pour le camp Ouattara, est que les accusations de la justice ivoirienne doivent être conformes aux statuts et au règlement de l’Interpol. Du coup, la notice ne peut être délivrée par l’Interpol sur la base d’un simple mandat d’arrêt international.
La même source rapporte que pas moins de 7185 notices rouges publiques d’Interpol sont en circulation aujourd’hui. Seulement qu’aucune n’a rapport avec Guillaume Soro. La recherche sur le site d’Interpol des critères de filtre avec les noms, prénoms, nationalité, l’âge et le sexe de Guillaume Soro a donné un résultat négatif.
Les autorités ivoiriennes auraient »tapé poteau », une expression qui fait allusion à l’échec selon l’argot ivoirien sur les bords de la lagune Ebrié où l’humour est la qualité la mieux partagée.
Cependant, la question qui se pose est que, vu cette faiblesse dans son dossier d’accusation, contre Guillaume Soro, le parquet ivoirien a-t-elle vraiment saisi Interpol ?