Le 09 juillet dernier, par un communiqué, le ministre de l’enseignement supérieur Jean de Dieu Moukagni Iwangou a haussé le ton contre les responsables du syndicat national des enseignants- chercheurs (SNEC).
Par Obame D’EBOMANE
Le motif du courroux du ministre fait suite à l’inobservance par les syndicalistes des dispositions élémentaires qui encadrent le droit de grève en république gabonaise.
En fait, depuis le 10 juin dernier, les enseignants affiliés au SNEC sont entrés en grève et récemment, une reconduction sur deux semaines supplémentaires a été actée. Le ministre de l’enseignement supérieur trouve cette manière de faire un peu trop cavalière et en violation totale de la loi. Aussi a-t-il sommé les grévistes à respecter rigoureusement le principe d’un service minimum.
Faute par eux de exécuter, Moukagni Iwangou va brandir la menace des poursuites judiciaires pour des faits de trouble à l’ordre public et s’ensuivra un chapelet de sanctions individuelles.
Moult réunions de concertation à des fins de conciliation ont été tenues sans toutefois déboucher sur une issue heureuse. La tutelle reconnaît pourtant la pertinence des revendications qui portent sur le règlement des vacations, l’amélioration du régime des retraites spécifiques et la régularisation des situations administratives des enseignants.
Par contre, elle s’insurge contre les barricades qui empêchent les non grévistes à pouvoir travailler et cela en faisant fi du principe intangible du service minimum. Ainsi donc, le ministre Moukagni Iwangou fixe un ultimatum de 48 heures, afin que le SNEC s’aligne sur ces dispositions légales et réglementaires. Dans le cas contraire, le couperet des sanctions et des représailles connaîtra son effectivité.