Prémonitoire, en effet, ce qu’écrivait notre confrère Jeune Afrique dans son numéro 3015 du 21 au 27 octobre dernier !
« Au premier étage du QG du Rassemblement Héritage et Modernité (RHM), Alexandre Barro Chambrier fait lui aussi les comptes. Il est qualifié pour le second tour, mais son visage est loin de refléter la satisfaction. Avec 40,19 % des suffrages recueillis le 6 octobre, la victoire ne lui est pas acquise-loin de là. Certes, les cadres de l’opposition viendront le soutenir dans l’entre-deux-tours, mais les réserves des voix risquent de manquer face à un adversaire du Parti démocratique gabonais (PDG), Severin Pierre Ndong Ekomie (38,78%) qui pourrait s’appuyer sur les 15,13% de la candidate du Centre des libéraux réformateurs(CLR), Patricia Carlie Taye ».
D’autant plus que le scénario qui a pu se produire au soir du samedi 27 octobre 2018 au 4ème arrondissement, 1er siège de la commune de Libreville donne entièrement raison à notre confrère.
Alexandre Barro Chambrier, seul grand leader encore en lice, n’a pas pu échapper au sort des autres chefs de partis politiques de l’opposition.
A l’image de ses compères, le leader du RHM a, à son tour, pris le chemin de Canossa, humilié par le PDG qui a confirmé son statut de machine à broyer.
Le chef du RHM a mordu la poussière face à son adversaire Severin Pierre Ndong Ekomie, le jeune loup lancé par le parti au pouvoir.
D’après les premières tendances à confirmer par le Centre gabonais des élections (CGE), à en croire des sources concordantes confirmation pourrait en être faite le mercredi prochain, l’opposant Alexandre Barro Chambrier aurait été devancé de 169 voix d’écart par son adversaire direct.
Le vainqueur au 2ème tour, Severin Pierre Ndong Ekomie, serait crédité de 2146 voix contre 1977 voix pour le leader du RHM.
Manquant d’arguments pour expliquer la débâche, les partisans de celui qui a fait du 1er siège du 4ème arrondissement une citadelle imprenable pendant plusieurs décennies ont crié à la fraude et aux intimidations sur les réseaux sociaux où des photos et des vidéos prises dans des bureaux de vote ont été postées.
Des accusations rejetées en bloc par les militants du parti au pouvoir qui mettent en avant un manque de fair-play de la part de leurs adversaires. Comme quoi, chacun voit midi à sa porte.