Jusqu’aujourd’hui, aucune opération préélectorale. A ce rythme, d’aucuns se demandent si les élections législatives seront organisées ou pas dans les conditions actuelles. La priorité est accordée à la mise en place du Centre gabonais des élections (CGE). Cela prouve à suffisance que depuis les accords d’Angondjé, personne n’a pensé à créer le (CGE). Et au cours d’une réunion de prise de contact et de communication à l’endroit des responsables de l’opposition, Lambert-Noël Matha de révéler que le gouvernement n’a jamais fixé de date relative à cette échéance.
De l’incompétence lorsque ça nous tient. L’on s’achemine probablement vers un nouveau report du scrutin législatif normalement prévu le 27 décembre 2016, puis reporté au 29 juillet 2017 par manque de fonds, avant de se tenir à fin avril 2018. Tout n’est pas encore prêt pour l’organisation des élections législatives au mois d’avril 2018. Le constat a été fait le mercredi 7 mars dernier à l’issue de la rencontre entre le ministre de l’Intérieur, Lambert-Noël Matha, et les responsables des partis de l’opposition. La révision des listes électorales n’a pas encore débuté, on ne sait pas quand exactement sera mis en place le Centre gabonais des élections. Tout indique lors de ces échanges et les déclarations des uns et des autres que les législatives ne peuvent se tenir le 28 avril 2018.
Jusqu’aujourd’hui, aucune opération préélectorale. La période de révision des listes électorales devrait en principe se dérouler sur une période de quarante-cinq jours avant le scrutin et être prorogée de 15 jours fixés par un arrêté du ministre chargé de l’Intérieur. Ce qu n’est pas fait. A ce rythme, d’aucuns se demandent si les élections seront organisées ou pas dans les conditions actuelles. Tous les regards sont tournés vers la Cour constitutionnelle qui doit faire respecter la Constitution afin que la première chambre du Parlement soit renouvelée et éviter de continuer d’avoir une Assemblée nationale sans légitimité.
Pour ce qui est du calendrier fixé par la Cour constitutionnelle, le ministre de l’Intérieur a répondu aux préoccupations des responsables des partis politiques en ces termes : La détermination du calendrier électoral est du ressort du deuxième acteur du processus qui est le Centre gabonais des élections (CGE). C’est à cette structure de déterminer quand est-ce que les élections auront lieu dans notre pays. C’est une compétence qui ne relève pas du gouvernement». Selon la majorité des membres de l’opposition, le report de ce scrutin semble acté. Car il va être difficile de tenir ce délai compte tenu aussi de l’augmentation du nombre des sièges, concomitamment au nouveau redécoupage des circonscriptions électorales,
Il y a lieu de souligner que le CGE sera composé de 5 membres de l’opposition et 5 membres de la majorité. Ces 10 membres éliront leur président et ses adjoints. Il sera l’acteur principal dans l’organisation des élections politiques. Ce sont les démembrements du CGE qui publieront les résultats des élections dans chaque centre de vote. Le ministère de l’Intérieur ne sera plus impliqué. Pas de préfet, pas de gouverneur ni de ministre de l’Intérieur pour publier les résultats.