La semaine dernière, et pendant deux jours, le coordonnateur du Projet de gestion de la Faune et des Conflits homme éléphant (GEFACHE), en partenariat avec la Banque mondiale, le ministère des Eaux et Forêts, les parcs du Gabon et la Subvention global (GEF, encore appelé Global Environnement Fund), a supervisé à Mouila un cycle de formation d’officiers de police judiciaire (OPJ) à l ‘endroit des éco-gardes des parcs nationaux de la Waka, Loango, Moukalaba Doudou, Mayumba et des Monts Birougou, afin qu’ils soient à même d’agir et d’acquérir les notions et les connaissances idoines et requises pour la lutte contre la criminalité environnementale et les conflits homme-faune.
Par Franck Mohamed
A l’ouverture des travaux, le secrétaire général de province, Michel Léandre Tchibinda, qui représentait le gouverneur, a loué cette initiative qui a son sens tombait à point. En dressant le constat du risque réel de disparition de plusieurs espèces protégées au Gabon du fait des agissements de l’homme sur la faune et la flore. Rappelons que cette formation avait pour objectif le renforcement des capacités opérationnelles des OPJ des parcs nationaux dans la lutte anti faunique, flore et halieutique.
Pour la circonstance, le responsable administratif n’a pas manqué de remercier le gouvernement gabonais et ses partenaires de développement pour avoir permis la tenue de cette formation à Mouila, de sorte que les agents des parcs nationaux obtiennent des rudiments nécessaires pour lutter contre la destruction de ce patrimoine environnemental.
Du fait de la pandémie et l’exigence des mesures barrières contre la propagation du coronavirus, la formation pluridisciplinaire s’est faite en deux temps, d’abord les OPJ des parcs de Loango, Moukalaba Doudou, Mayumba, Waka et les Monts Birougou, ensuite ceux des Eaux et Forêts, avec plusieurs communications sur les supports juridiques, la vulgarisation de la loi, les techniques d’enquêtes, les enjeux de la protection de l’environnement à l’échelle mondiale, la responsabilité pénale environnementale, la facilitation de la collaboration entre les responsables des principales agences ou institutions en charge de l’application de la loi en matière faunique, forestière et halieutique.
Le but visé et espéré permettra aux agents formés de faciliter la rédaction des procès-verbaux à soumettre aux magistrats pour confronter et confondre les contrevenants devant la justice. Cela permettra aussi de dissuader les délinquants forestiers en délicatesse avec la loi 15/82 fixant le régime des armes et munitions en République gabonaise. Cette dernière contient des dispositions contraignantes et coercitives pour la protection de la faune.
Aussi, est-elle censée réguler le commerce des armes et des munitions, tout en permettant une meilleure gestion de la chasse. Constat a été fait du déficit de ces dispositions peu utilisées par les agents des Eaux et Forêts et ceux de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN). Les recommandations à cet effet ont été données de manière impérative au cours du cycle formation. M. Lucien Massoukou, directeur général de la Faune et des Aires protégés, a personnellement supervisé ce séminaire de renforcement de capacités.