Nana Akufo-Addo a été officiellement investi président jeudi 7 janvier lors d’une cérémonie en présence de dignitaires internationaux et africains, dont le président guinéen Alpha Condé. Il entame ainsi un second mandat de quatre ans, mais cette fois-ci sans majorité parlementaire.
Par Maurice Duteil
Pour la première fois depuis le début de la quatrième République en 1992, le pouvoir exécutif et le Parlement n’ont pas la même couleur politique. Un déséquilibre qui risque de compliquer l’action politique de Nana Akufo-Addo. En tête de liste figurent trois priorités : le vote du budget post Covid-19, le remplacement de l’ancien procureur anti-corruption et faire voter par l’Assemblée un contrat minier controversé.
Des mesures pour lesquelles le président aura besoin du concours du nouveau chef du Parlement Alban Bagbin, issu de l’opposition. Akufo-Addo lui a tendu la main lors de son investiture, insistant sur l’importance de gouverner ensemble. Mais cet espoir semblait s’éloigner jeudi matin après des scènes du pugilat entre députés de la majorité et de l’opposition.
Si la cohabitation s’annonce difficile, certains observateurs estiment qu’elle sera moins partisane. Le nouveau président du Parlement a été élu avec 138 voix contre 136. Il faut savoir que le parti au pouvoir, le NPP, disposait de 137 députés, contre 136 pour le NDC et 1 indépendant. Ce qui suggère qu’un député du NPP ait voté contre son propre camp.