Le matériau politique est tout sauf une borne pacifiquement plantée sur une surface plate. Vous le verrez souvent, il est d’essence polémique et abrasive. Il y a là, véhémence dans le ton et contestation entretenue par posture, plus que par raison. Aussi, dès qu’il est amené à rimer avec des principes, donc la nature exige exemplarité, droiture et abnégation. On se retrouve avec un cocktail explosif.
Par Obame D’EBOMANE
A l’évidence, le matériau politique n’obéit qu’à ses propres règles. C’est d’ailleurs, pour cela qu’il paraît toujours meuble, pour ne pas dire friable. Il est donc convenu, que toute approche brusque et pachydermique ne connaîtra qu’enlisement et désillusion. Ici, la constance est dans la capacité à s’adapter sans muter, ni trahir. La complexité de cet exercice est si ardue, car comment aller vers le changement sans renoncement?
Il faut aux politiques de l’agilité, ainsi que de la souplesse. Savoir si la conviction est permanente, s’apparente à une aberration car en la matière, c’est le but qui est l’idéal. L’éthique fait office de courte échelle et de miroir aux alouettes. Il est à comprendre un fait, qui en soit est dichotomique. Vous avez à évoluer tel un funambule, sans filets et sur la corde jouer des coudes et faire de l’entrisme. Il vous reviendra tour à tour, d’être un peu Œdipe et souvent Brutus.
On ne le dira jamais assez, le matériau politique n’apprécie guère l’absolutisme, ni le fatalisme. Ne voyez rien d’antinomique dans le fait, que le manichéisme y soit une boussole. Vous avez compris pourquoi de la politique, on dit qu’elle est le champ de tous les possibles.