Appréhender la cartographie économique nationale, et envisager les prévisions à un horizon de court et moyen terme. Tel a été l’objet poursuivi par la réunion statutaire présidée dernièrement par le ministre de l’Economie, de la Prospective et du développement durable, Régis Immongault au siège de la BEAC (Banque des Etats de l’Afrique Centrale).
Accompagné de son collègue ministre d’Etat, ministre du Budget, monétaire national a tourné autour de la croissance de l’économie nationale. Régis Immongault a, dans son allocution de circonstance, brossé un tableau synoptique de la situation économique nationale. Selon lui, la situation est difficile car la croissance de l’économie nationale est très faible, soit de 0,8%. Toutefois, il a fait observer qu’il y a un effort de stabilisation du cadre macroéconomique. Même si les difficultés économiques sont encore présentes, il estime qu’il faut continuer avec les reformes structurelles.
Au cours de cette réunion tenue au siège de la BEAC, Régis Immongault a passé en revue les points faibles et les points forts du moment sur la croissance économique nationale en affirmant que les secteurs du manganèse et des mines se sont plus raffermis en raison de la bonne tenue des cours mondiaux. A côté de cette performance, il y a, selon lui, le bois qui enregistre une croissance remarquable et qui a permis d’amortir le choc de la crise. Pour le ministre de l’Economie, un effort doit être fait pour soutenir le secteur bois en relevant le défi d’accroître la chaine de valeur de la filière bois.
En ce qui concerne le BTP, le ministre de l’Economie, de la Prospective et du développement durable a laissé entendre qu’il est encore considéré comme un maillon faible de l’économie qui a connu une décélération en 2017, en raison de la baisse de la commande publique. Avant de préciser que la contribution du secteur pétrolier à l’économie, a baissé à cause d’une faible production nationale. Membre de l’OPEP, le Gabon s’est engagé à limiter sa production de pétrole dans le cadre d’un accord visant à soutenir la remontée des prix de l’or noir. Même s’il n’y a pas une croissance comme par le passé, il y a tout de même une remontée.
Et les efforts qu’il y a lieu de faire pour apurer la dette intérieure, permettra de relancer l’économie, le tissu productif national.
« Nous comptons vraiment sur la dynamique interne pour relancer l’économie », a-t-il fait observer. Par ailleurs, il faudrait encourager les secteurs porteurs de la croissance, créer les marges de manoeuvre budgétaire, renforcer l’attractivité de l’économie gabonaise afin que là où l’Etat réduit son action, le secteur privé prend le relais. Le programme du fonds monétaire international, a-t-il souligné, c’est le soutien du programme de réformes économiques et financières du Gabon.
Le FMI appui le PRE à travers l’expertise technique, à travers l’accompagnement financier. La Banque mondiale (BM), la Banque africaine de développement (BAD) et l’Agence française de développement (AFD) participent aussi au financement de ce programme.
D’une manière concrète, cet argent sert à la fois, pour relancer l’investissement au niveau du Gabon, payer les dettes, donc apurer les arriérés à la fois des dettes intérieures et extérieures, permettre ainsi que l’économie gabonaise puisse redémarrer. C’est tout cela réuni qui fait dire à Régis Immongault que les perspectives économiques sont favorables pour l’année 2018.