Restait l’estocade du tranchant de ses mots et de sa langue moins discrète devant ses inconditionnels ou ce qu’il en reste, ce samedi après-midi dans son QG du quartier des Charbonnages, Jean PING a envoyé ses troupes à l’offensive: « Je ne vous retiens plus.»
Il est vieillissant. L’âge a des stigmates dans son corps : démarche pesante, dos un peu voûté, mine déconfite, un début d’altération de santé qui lui rappelle l’ennemi qu’il combat: la biologie et son corollaire d’usure fatigante.
Dans son regard luit une vieille et tenace haine comme une nécessaire formalité parce qu’il est décidé d’en découdre avec le cercle du pouvoir et à respecter ce qu’il a proclamé à la face du monde en l’imposant à ses militants plus que ne l’ont fait les perdants du Mali, du Cameroun, du Congo. Il a vu s’éparpiller ses nombreux soutiens qui ont tenté d’infliger son intransigeance et son outrecuidance. Mais l’homme a refusé tout conseil et a préféré ne pas se laisser rouler en farine.
C’est la manie des hommes qui savent où ils vont. Une fois cette folie en tête, rien ne les arrête. Ils veulent que le monde se souvienne d’eux. Pourtant la politique n’est pas une affaire d’alchimie qui est une science utile. Les démons de la politique procèdent par les intérêts. Et le plus grand défaut de ces hommes est d’avoir l’esprit en proie à des extrapolations machiavéliques.
Ils sont incapables de comprendre qu’il faut tourner la page de 2016 malgré les agaçantes lamentations, il faut regarder la réalité en face. Surfer sur l’état de santé d’un homme fût-il président ou Makaya est scandaleux et indécent pour un Bantou comme si cela est un beau legs.
Alors que les médecins le déclarent en convalescence et que les plus hautes personnalités du monde politique y compris un opposant VPR confirment lui avoir rendu visite, les autres opposants continuent à parler de vacance du pouvoir et d’errements absurdes. Ils sont passés maîtres en intrigues et chicanes politiciennes par l’apologie indigeste de leur cabale s’imaginant récupérer un trône hypothétique, un fauteuil manqué et s’efforcent de prodigalité des autres pays qui contraste avec ce que l’on vit.
Il y en a dont l’âge ennoblit, d’autres c’est un peu drôle, même l’argent ne leur a pas donné la puissance du monde, malgré leurs affinités reniées au grand dam des progénitures qui ne comprennent rien à tout ce verbatim sans égards et sans honneurs, ils ne s’interrogent plus sur la cellule de base.
L’opération TGV a tourné en eau de boudin, la fameuse grande mobilisation, un fiasco et l’ultime face à face de ce samedi, la peau de chagrin !Est-ce un testament d’abandon ? Lui, si naguère vivace, la fixité éteinte du regard du côté de bord est un fardeau. Il y a lieu de se demander en quelle balance serait-il pesé si d’aventure ce geste était le dernier grand basculement vers le néant.
Qui l’accepterait encore comme leader pendant que Guy NZOUBA NDAMA s’achète la cravate pour accompagner ses onze de l’équipe Les Démocrates et que ABC repasse son costume pour sa petite moisson. Boycott ! Quand tu nous tiens !