Cosignataire d’un appel pour que le 28e sommet Afrique-France soit reprogrammé au printemps 2021, Patrice Fonlladosa, ex-président du comité Afrique du Medef, explique pourquoi le travail préliminaire effectué sur la »ville et les territoires durables » ne doit pas être perdu.
Par Maurice Duteil
Le sommet Afrique-France de Bordeaux, initialement prévu du 4 au 6 juin, a été reporté sine die sur décision de l’Élysée. Les organisateurs ont fait savoir sur leur compte Twitter, le 14 avril dernier, que le sommet était définitivement annulé »mais qu’il serait repensé en vue de nouvelles initiatives en 2021 ». Dans le contexte actuel de priorité sanitaire, »il est en effet inimaginable que d’importantes délégations africaines et françaises puissent se déplacer en nombre et sans risque », ont affirmé pour leur part les signataires d’un appel à Emmanuel Macron pour que ce sommet soit reprogrammé au printemps 2021.
Qualifié d’ »inédit, unique dans son choix décentralisé, prévu pour aborder les problématiques durables touchant les villes et les territoires », ce sommet revêt, selon les cosignataires de cette libre tribune publiée le 7 avril, «une importance toute particulière par ses objectifs économiques et écologiques». En plus des 54 chefs d’État et de gouvernement africains, un millier d’entrepreneurs africains et français ainsi que des innovateurs, des représentants d’associations, des sportifs de haut niveau et des artistes étaient attendus.
La plupart devait participer à la »Cité des solutions », l’un des trois temps forts de ce sommet. Conçu comme «une vraie ville dans la ville» et décliné en »sept quartiers thématiques » pour créer la ville de demain, ce salon professionnel visait, selon les organisateurs, «à exposer leurs savoir-faire, leurs solutions concrètes et leurs visions sur les questions de l’habitat, de l’énergie, de la mobilité, de la santé, de l’éducation, du financement, de l’étude, de la sécurité, des ressources, de l’agriculture, du sport».
Pour Patrice, Fonlladosa, directeur de la zone Afrique-Moyen-Orient de Veolia de 2013 à 2018, l’encombrement des agendas et, notamment, un certain nombre d’échéances électorales prévues d’ici à la fin de l’année dans plusieurs pays africains rendent difficile la tenue de ce 28e sommet Afrique-France avant le printemps prochain. Mais l’erreur serait d’y renoncer ou bien de vouloir en changer le thème »au détriment de l’immense travail déjà accompli et de l’importance de ce qui doit y être discuté pour changer la vie de millions d’Africains », estime-t-il.