La dénonciation de l’esprit mercantile doublé des pratiques non conformes de la part de Veolia a longtemps constitué le cheval de bataille de Jean-Luc Touly, un agent et un syndicaliste de longue date ayant milité au sein de cette entreprise. Son combat en faveur des régies publiques au détriment des marchés et concessionnaires privés fait référence dans la gestion de l’eau et de l’énergie non seulement en France mais aussi à travers le monde.
La lutte pour un accès à l’eau et l’électricité pour tous à des coûts à la portée de toutes les bourses dans le respect des normes et surtout selon des performances techniques requises qui anime les pouvoirs publics gabonais ne peut que trouver en lui une source de motivation pour mener ce combat à bout.
Dans ce qui semble comme une stratégie de contournement choisie par le concessionnaire Veolia, qui tente de bénéficier d’un retour d’opinion en criant sur toutes les tribunes mises à sa disposition par le CAC 40, tout est peint pour éluder le vrai débat et entretenir le flou.
A l’instar d’une victime qui se débat pour échapper à la noyade, les as de Veolia ne livrent à ceux qui veulent bien les entendre que des allégations à caractère périphérique qui n’ont rien à voir avec les questions essentielles sur lesquelles le gouvernement fait reposer son argumentaire pour justifier la résiliation de la concession à laquelle il a procédé depuis le 17 février dernier.
Au sujet justement de l’ensemble de griefs que les pouvoirs publics gabonais dénoncent dont une gestion scabreuse de son patrimoine par cette multinationale française doublée d’un sabotage environnemental en règle de nos eaux, notre flore, bref de l’ensemble de notre écosystème, Veolia, maison-mère de la SEEG n’a pas de chance pour s’en sortir.
Les récentes et fracassantes révélations nous livrées par Jean-Luc Touly, qui maitrise les pratiques de Veolia pour y avoir pendant longtemps travaillé, enfoncent davantage le clou contre Veolia plus accroché à son chiffre d’affaires et ses profits qu’aux intérêts des consommateurs gabonais encore moins au respect de son environnement.
Pour la petite histoire, né à Paris en 1953, Jean-Luc est un homme politique et écrivain français. Il est plus connu comme spécialiste de la lutte contre la corruption et surtout pour son engagement au sein de la fondation de Danielle Mitterand qui milite en faveur de l’accès à l’eau dans le tiers monde.
Il s’est beaucoup illustré notamment par rapport à son engagement citoyen en dénonçant notamment à travers son livre au titre évocateur » L’eau de Vivendi, les vérités inavouables » un certain nombre d’irrégularités et dérives concernant les pratiques de Veolia qui sont loin de n’avoir fait que des heureux en France.
Lesquelles dénonciations des pratiques de son entreprise lui avaient valu du reste son licenciement pour déloyauté avant de se faire réintégrer au sein de l’entreprise à coup de procès retentissants.
Décriée hier en France par l’action et la vigilance des syndicats, le tour revient au Gabon aujourd’hui de faire descendre l’ogre Veolia de son piédestal en mettant au grand jour les mêmes pratiques peu orthodoxes.
Au regard de la polémique qui ne fait qu’enfler et de la guerre de com. engagée entre l’Etat et Veolia dont il vient de séparer, nous vous faisons économie du regard de Jean-Luc Touly connu pour son engagement citoyen sur les questions de l’eau et de l’énergie à travers le monde.
Jean-Baptiste Poquelin