Situées à la frontière entre la Zambie et le Zimbabwe, ces célèbres chutes d’eau, inscrites au patrimoine mondial de l’Unesco, subissent le pire épisode de sécheresse depuis un siècle.
Par David B. Hauce
L’eau ne coule plus à flots du côté des chutes Victoria. A la frontière entre la Zambie et le Zimbabwe, ces chutes, où le fleuve Zambèze d’Afrique australe coule en cascade sur 100 mètres dans une entaille dans le sol, sont un haut lieu touristique en Afrique australe. Mais depuis le mois de juin, une terrible sécheresse frappe la région. Et le débit habituellement intense s’est considérablement réduit.
La région subit cette année son pire épisode de sécheresse depuis un siècle. Est-ce une conséquence du réchauffement planétaire ? « Il est parfois difficile de dire que c’est à cause du changement climatique parce que les sécheresses ont toujours eu lieu, répond Harald Kling, hydrologue à la société d’ingénierie Poyry et expert du fleuve Zambèze, s’ils deviennent plus fréquents, alors vous pouvez commencer à dire ‘OK, c’est peut-être le changement climatique’. »
En revanche, cette sécheresse a des conséquences sur la fréquentation touristique de la région. « Cela nous affecte, parce que les clients peuvent voir sur Internet [que le débit des chutes est faible]… Nous n’avons pas beaucoup de touristes », assure Dominic Nyambe, un vendeur d’artisanat.
C’est une situation sans précédent depuis un siècle : les célèbres chutes Victoria, en Afrique australe, sont en partie asséchées.