Les nouvelles dispositions font que dorénavant au lieu de quatre membres au moins, comme les législatures précédentes les groupes parlementaires à la Chambre haute du Parlement gabonais pourront désormais se former avec seulement trois élus. Cette révision du règlement intérieur de l’institution présidée par Lucie Milebou Aubusson, ne va pas sans poser de questions tant à l’efficacité de ces groupes à l’effectif congru.
Par Obame D’EBOMANE
Même, si l’on pouvait déplorer un certain flou dans les dispositions antérieures. Néanmoins, le travail législatif s’est fait et ce, pendant plusieurs années. les élus s’étaient accordés sur le nombre de quatre membres au minimum pour la formation d’un groupe parlementaire. D’autant que, selon l’article 21 du règlement intérieur du Sénat, «les bureaux des groupes parlementaires se composent d’un président, d’un vice-président, d’un trésorier et d’un secrétaire», en plus du secrétariat administratif dont les membres règlent eux-mêmes le statut, le recrutement et la rétribution.
Et là, depuis la toute récente révision, au Sénat et c’est officiel depuis quelques jours, c’est désormais officiel : Les groupes parlementaires peuvent désormais se former avec 3 membres. À l’occasion de la séance plénière du 15 avril, la proposition de révision du règlement intérieur faite à la Commission des lois et des affaires administratives, chargée des droits de l’homme, a été adoptée. Un vote qui suscite tout de même quelques interrogations quant à l’efficacité des groupes constitués d’un si faible effectif.
Avec ce bouleversement, il n’est guère surprenant que le Premier vice-président du Sénat, Luc Oyoubi vienne à rappeler qu’un groupe parlementaire doit être constitué d’un bureau et de ses membres». Or, remarque l’élu du département de la Sebe-Brikolo et de la commune d’Okondja, «avec trois sénateurs, un groupe parlementaire ne pourra pas véritablement effectuer le travail législatif sur les textes de loi et les aspects de contrôle de l’action gouvernementale».