C’est à la suite d’une assemblée générale tenue le 18 janvier dernier que les syndicalistes ont présenté la position du gouvernement qui n’a pas voulu accéder à leur proposition. Il était question de la restructuration de l’entreprise selon les vœux du syndicat mais le gouvernement a fait le choix de la liquidation. Ce sera donc cette décision qui va contraindre et conduire à la cessation du service d’exploitation.
Par Franck Mohamed
Cela faisait belle lurette que l’Etat maintenait sous perfusion la Société gabonaise de transport (Sogatra). La situation ne s’est guère améliorée aussi le transporteur public qui effectuait jusque là un service minimum s’est résolu au cours d’une assemblée générale le 18 janvier dernier, de se mettre sur cale. Cette position est sans appel et la fermeté du ton des syndicalistes l’atteste par la voix de Gaston Ledoumou Ndoudi, le secrétaire général du Syndicat des agents administratifs, des techniciens et conducteurs (Synatec) : Nous sommes au bout de notre logique. La logique sur laquelle nous nous sommes lancés de proposer au gouvernement une restructuration.
Vu la dette astronomique de Sogatra évaluée à 22 milliards de francs CFA et soulignant l’incapacité de l’Etat à supporter les charges de l’entreprise, le ministre des Transports, Brice Constant Paillat, avait proposé la liquidation ou la restructuration de l’entreprise. Si les actionnaires avaient envisagé une déclaration de faillite, les agents avaient proposé la restructuration pour sauver l’entreprise. Trois mois après, le gouvernement est resté hermétique sur sa position.
Gaston Ledoumou Ndoudi, reviendra de plus belle en disant : Dans cette démarche, nous n’avons pas trouvé satisfaction parce qu’en face de nous, le gouvernement est resté insensible. Nous avons convoqué la base ce matin pour dire que nous sommes butés parce que le gouvernement est resté insensible à notre proposition, celle de restructurer l’entreprise. Il va déplorer le fait que ni le ministre des Transports, Brice Constant Paillat, ni le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, tous deux aient refusé de répondre favorablement à leur requête.