La querelle porte sur le projet de révision du code du travail, dans le monde de l’emploi au Gabon. Les travailleurs du secteur pétrolier, des mines, de l’eau et de l’électricité ainsi que plusieurs autres secteurs privés et parapublic, réunis au sein d’une coalition, ont annoncé jeudi au cours d’une déclaration, une grève générale nationale de cinq jours afin de contraindre le gouvernement à retirer ce projet de loi.
Par David B. Hauce
Ainsi s’exprimait Jean Claude Bekale, porte-parole de la coalition : “Nous venons par la présente, vous informer qu’une grève générale nationale dite d’avertissement sera observée du 23 janvier 00h01 mn au 27 janvier 2020 à minuit par tous les travailleurs des secteurs d’activité du parapublic et du privé du Gabon”.
Redoutant que la ministre du Travail Madeleine Berre, qui est une ancienne présidente de la confédération patronale du Gabon ne veuille renforcer les pouvoirs des employeurs au détriment des employés, les syndicalistes exigent une concertation avec les autorités.
A l’entendement des syndicats des travailleurs, ce projet vient remettre en cause la stabilité du contrat du travail, la pérennité des acquis sociaux des travailleurs gabonais pour lesquels certains se sont battus depuis près de 50 ans.
Dans leurs suggestions, ils souhaitent qu’il soit rendu aux inspecteurs de travail leur rôle de gardien du respect du code du travail et non de simples conciliateurs.