Gagnés par le dépit, et le découragement causé par la destruction de leurs plantations, et champs par les éléphants. Les populations de Mékambo sont impuissantes, et anéanties du fait que les pachydermes sont intégralement protégés par la loi gabonaise. Aussi, se sont elles résignées, à manifester leur courroux, en organisant une marche de protestation mettant en cause les autorités, afin qu’une solution soit vite trouvée. Car dans ce conflit homme- faune, ce sont les humains qui en pâtissent.
Par Franck Mohamed
Au terme de cette marche de protestation, M. Arnaud Moando-na Sinandong le porte-parole de ce mouvement, a lu au nom des populations du crû une motion de protestation en langue Kota particulièrement véhémente et légitime à l’encontre des autorités. Remonté et inspiré, il ira jusqu’à interroger la création dans sa conception judéo- chrétienne.
A ce propos, il déclarera : Depuis le jardin d’Eden Dieu a placé l’homme au dessus de tous les animaux. Ce postulat lui vaudra une ovation populaire et confortera les uns et les autres d’être dans leur bon droit pour les exigences soulevées.
Arnaud Moando-na Sinandong, a exprimé de manière poignante le triste quotidien des populations, qui voient leur labeur saccagé et détruit par les éléphants. L’ire et la colère sont au paroxysme. Car la perte causée affecte les moyens de substance, en même temps qu’elle met à mal une activité de revenus, qui soulagent et améliorent la vie des populations. La menace a été brandit. Si les autorités ne s’attèlent pas au plus vite à palier à cette situation. Les populations excédées se réservent le droit d’abattre les éléphants. Alors le professeur Lee White est interpellé.