Exit les chefs d’État africains. En renouvelant le format de ce rendez-vous traditionnel, Emmanuel Macron a laissé nos présidents à la porte. Avancée ou caricature ?
Par Maurice Duteil
S’il est une chose qu’on ne saurait reprocher à Emmanuel Macron, c’est de se complaire dans une approche ankylosée des relations franco-africaines. À plusieurs reprises depuis son élection, le président français aura ainsi fait bouger les lignes, au risque de prendre des coups. Pour preuve, la tenue à Montpellier, le 8 octobre, du sommet Afrique-France a pris un virage en épingle à cheveux que nul n’avait envisagé.
En lieu et place de la grand-messe qui, depuis 1973, perpétue entre le chef de l’État français et une partie de leurs homologues africains la relation consanguine unissant l’ex-puissance coloniale à son continent fétiche, le président quadragénaire a opté, cette année, pour ce que le langage diplomatique, peu avare de litotes, qualifie de »format renouvelé ».