Libreville, le 14 février 2025 (Journal’ombre)- Depuis plusieurs semaines, l’Union pour la Démocratie et l’Intégration Sociale (UDIS) monte au créneau pour dénoncer ce qu’elle qualifie de traitement arbitraire et indigne infligé à son président, Hervé Patrick Opiangah. Pour le parti, qui a réuni la presse jeudi 13 février courant à son siège d’Owendo, l’ensemble des accusations portées contre Opiangah relèverait d’une machination visant à réduire au silence une figure politique dissidente.
Par La Rédaction
L’UDIS pointe une instrumentalisation flagrante de la justice. Ses membres accusent les autorités judiciaires de bafouer les droits fondamentaux de leur leader, évoquant une procédure marquée par des pratiques illégales et brutales. Cette affaire, selon eux, symbolise une dérive vers un « non-droit absolu » au Gabon.
Un épisode marquant de ce dossier remonte au 13 décembre 2024, lorsque le Procureur de la République, dans une intervention diffusée au journal télévisé de Gabon 1ère, a évoqué une plainte déposée par une ancienne compagne d’Hervé Patrick Opiangah. L’UDIS y voit une tentative de légitimer des poursuites qu’elle juge politiques. Le parti souligne que la date citée dans cette plainte, le 14 novembre 2024, correspond à une déclaration publique de leur président appelant à rejeter une révision constitutionnelle, ce qui alimente leurs doutes sur les motivations réelles de cette affaire.
L’UDIS affirme par ailleurs que la plainte n’a été officiellement enregistrée que le 25 novembre 2024, alors que des poursuites avaient déjà été engagées dès le 20 novembre. Ces dates interrogent le parti, qui dénonce des perquisitions nocturnes, menées par des agents encagoulés et armés, sans mandat légal. Ces opérations, qualifiées de « pratiques dignes d’un État voyou », auraient mis en danger la vie d’Hervé Patrick Opiangah, le contraignant à fuir.
Au-delà de la personne d’Hervé Patrick Opiangah, sa famille a également été ciblée. L’un de ses frères aurait été emprisonné et torturé, tandis que sa fille, désignée comme supposée victime dans cette affaire, a été placée en garde à vue pendant cinq jours. Ces faits, pour l’UDIS, traduisent une atteinte grave aux droits humains et un dysfonctionnement alarmant de la justice gabonaise.
Face à cette situation, l’UDIS appelle à une mobilisation nationale et internationale pour dénoncer ce qu’elle considère comme une persécution politique. Le parti exige l’arrêt immédiat des poursuites contre son président et des garanties pour sa sécurité en cas de retour au Gabon. Il rappelle également que cette affaire a des répercussions économiques importantes, laissant plus de 5 000 employés des entreprises dirigées par Hervé Patrick Opiangah sans emploi.
Enfin, l’UDIS se réserve le droit de poursuivre en justice les responsables de cette affaire, qu’elle qualifie de mélange malsain entre justice et politique. Dans un contexte de transition politique censée restaurer les institutions, cette situation apparaît, selon eux, comme une trahison des engagements pris et une menace pour les libertés démocratiques.
Le parti conclut en appelant à une mobilisation citoyenne et internationale pour faire cesser ce qu’il décrit comme une injustice criante.