Le président brésilien a annoncé mardi avoir été testé positif au Covid-19. Comme lui, plusieurs politiques ont déjà contracté la maladie. Tour d’horizon.
Par Maurice Duteil
À l’instar du président brésilien Jair Bolsonaro, qui a annoncé mardi avoir été testé positif au Covid-19, de nombreuses personnalités politiques ont contracté le virus à travers le monde. L’Express dresse la liste des principaux responsables qui ont été touchés par la maladie.
Alors qu’au mois de mars Boris Johnson abordait la crise sanitaire avec décontraction, prétendant continuer de « serrer la main à tout le monde », le Premier ministre britannique était tombé malade début avril. Hospitalisé le 5 avril, il avait été placé en soins intensifs le lendemain et y était resté trois jours. Il avait finalement quitté l’hôpital au bout d’une semaine et était resté en convalescence un peu plus de deux semaines, avant de finalement reprendre les rênes du gouvernement à la fin du mois d’avril.
De nombreux hauts responsables russes ont été infectés au coronavirus, notamment le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, et le Premier ministre Mikhaïl Michoustine. Ce dernier avait repris ses fonctions fin mai après trois semaines d’hospitalisation. Le Premier ministre, qui n’a jamais été placé en réanimation, avait continué à apparaître de temps en temps à la télévision, travaillant malgré la maladie.
Le Premier ministre de Guinée-Bissau, Nuno Gomes Nabiam, avait également annoncé fin avril avoir été contaminé, tout comme trois autres membres du gouvernement. « J’ai été testé positif au nouveau coronavirus, je suis à la maison et je me sens bien », avait-il déclaré sur sa page Facebook.
Diagnostiqué le 19 mars, le négociateur en chef de l’Union européenne pour le Brexit, Michel Barnier, avait été contraint d’arrêter de travailler. Il avait finalement pu reprendre ses activités à Bruxelles à la mi-avril, et notamment les négociations avec son homologue britannique, David Frost, également contaminé par le coronavirus.
Âgé de 71 ans, le fils aîné de la reine Elizabeth II avait été testé positif au nouveau coronavirus en mars mais n’a souffert que de légers symptômes. Il a guéri après s’être isolé durant sept jours, conformément aux directives officielles britanniques, et n’avait pas dû être hospitalisé. Le prince Albert II de Monaco avait aussi contracté la Covid-19 mi-mars, mais n’avait souffert que de légers symptômes.
Début mars, l’ancien ministre de la Culture Franck Riester avait été diagnostiqué positif au coronavirus. Son cabinet avait alors souligné qu’il restait « en forme » malgré tout et se reposait à son domicile parisien. Une semaine plus tard, l’ancienne secrétaire d’État à la Transition écologique, Brune Poirson, avait elle aussi été déclarée positive. Mais son état de santé « ne présente pas de signe inquiétant » avait indiqué son cabinet dans la foulée. La ministre du Logement du nouveau gouvernement de Jean Castex, Emmanuelle Wargon, a également contracté le coronavirus fin mars. « J’ai été diagnostiquée ce jour positive au Covid-19. Je n’ai que des symptômes bénins à ce stade », avait-elle annoncé sur Twitter le 22 mars.
Mi-mars, le maire de Nice Christian Estrosi a annoncé être contaminé par le coronavirus. « Je vais pour le mieux, je suis confiné avec ma famille à la maison depuis laquelle je continue à gérer la commune », avait-il alors expliqué.
Également le 15 mars, le président des Républicains Christian Jacob avait indiqué avoir contracté le Covid-19. Le député de Seine-et-Marne n’avait pas été hospitalisé et s’était confiné chez lui. À cette période, 18 députés avaient aussi été diagnostiqués positifs, à la suite d’un foyer infectieux détecté à la buvette du Palais Bourbon.
Patrick Devedjian, ancien ministre sous Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac, et président du Conseil départemental des Hauts-de-Seine, est mort des suites du coronavirus dans la nuit du 28 au 29 mars. Seulement trois jours plus tôt, l’élu âgé de 75 ans avait déclaré avoir été diagnostiqué positif au Covid-19 et soulignait le » travail exceptionnel des médecins et de tous les personnels soignants ». Son décès avait suscité de nombreux hommages dans la classe politique.
Figure de la droite parisienne, le député LR Claude Goasguen est décédé d’un arrêt cardiaque le 28 mai à l’âge de 75 ans, alors qu’il se « rétablissait » du coronavirus, avait annoncé sa famille. Après trois semaines en réanimation à cause du Covid-19, l’ancien ministre et maire du XVIe arrondissement de Paris « allait mieux » et « remarchait ». Mais des complications cardiaques ont entraîné son décès à l’hôpital Corentin-Celton d’Issy-les-Moulineaux. Le décès de l’élu, survenu un mois après celui de Patrick Devedjian, avait également suscité l’émoi de la classe politique.
Henri Weber, ancien sénateur de Seine-Maritime, puis député européen, est mort le 26 avril du Covid-19, à Avignon. L’élu avait été une figure du trotskisme dans les années 1960 et 1970, avant de se convertir à la social-démocratie dans les années 1980. « C’est un homme généreux et un intellectuel lumineux qui disparaît aujourd’hui. Et aussi un ami cher », avait réagi l’ancien président François Hollande, le lendemain de son décès.
L’ancien président du Congo-Brazzaville Jacques Joaquim Yhombi Opango est décédé le 30 mars en France à 81 ans. Il n’avait dirigé le pays que pendant deux ans, entre 1977 et 1979, avant d’être évincé par le président Denis Sassou Nguesso, qui cumule 35 ans de pouvoir depuis lors.
Le chef indigène Paulinho Paiakan, l’un des plus ardents défenseurs de la forêt amazonienne, est mort après avoir été contaminé par le nouveau coronavirus, ont annoncé mi-juin des militants de la cause des autochtones. Paiakan, cacique du peuple Kayapo âgé d’environ 65 ans, était devenu célèbre en s’élevant contre la construction du projet hydroélectrique de Belo Monte dans les années 1980. Il est mort le 16 juin dans un hôpital de la ville de Redencao, dans le nord du Brésil.