Prenant prétexte de la rentrée solennelle de l’Assemblée nationale, le président Faustin Boukoubi s’est fait le porte-parole en amplifiant l’écho de certaines revendications et griefs de la population. Et, il les énumère ainsi : De nombreux usagers se plaignent de l’accueil réservé dans les administrations et autres structures publiques. Lesquels usagers essuient les foudres de quelques fonctionnaires discourtois. Les lenteurs enregistrées dans l’aboutissement d’un dossier résultent en partie de l’absentéisme notoire qui gangrène l’administration. Une situation qu’il dénonce et condamne.
Par Obame D’EBOMANE
L ‘opportunité s’est presentée lors de l’ouverture de la session des lois, avant-hier, pour interpeller le gouvernement sur la nécessité d’améliorer le service public. « En effet, la notion de service public disparaît inexorablement : les services réputés publics deviennent aléatoires pour les usagers, bien qu’ils paient les impôts, mais lucratifs pour des acteurs, pourtant régulièrement rémunérés à cet effet », a-t-il déclaré. Allusion clairement faite à la corruption et autres rétrocommissions bel et bien présentes dans l’administration gabonaise, et ce malgré les multiples rappels à l’ordre des autorités, en tête desquelles le président de la République, Ali Bongo Ondimba.
Au cours de son adresse à la Nation, prononcé le 30 décembre dernier, le premier magistrat gabonais avait déjà exhorté le personnel administratif à changer de paradigmes. « J’ai toujours voulu et toujours œuvré pour une société juste, où le travail est d’abord celui que les responsables publics doivent accomplir, au service de nos populations. Aujourd’hui, ce travail est encore plus déterminant, car nous vivons des temps de profondes évolutions.
Devant cette situation, nos concitoyens, individuellement comme collectivement, ont des attentes accrues et légitimes de leurs dirigeants. Ils sont de plus en plus exigeants et ont raison de l’être », avait déclaré le chef de l’État.