Dalein Diallo a expliqué avoir été confronté à un dilemme, et assure que, s’il a décidé d’aller à l’élection, son parti continuera tout de même de participer aux manifestations.
Par Maurice duteil
»Élections ! Élections ! Élections ». Dans la salle, les militants chauffés à blanc sont présents depuis le matin. À la mi-journée, Cellou Dallein Diallo fait son entrée, en treillis kaki, chemise aux manches retroussées et casquette vissée sur la tête, accompagné de son épouse, Halimatou Dalein Diallo. Cette tenue, le patron de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) l’arbore habituellement lorsqu’il participe aux manifestations, ou lorsqu’il mène campagne à l’intérieur du pays.
À 68 ans, et pour la troisième fois consécutive, cellou Diallo est cette fois venu annoncer qu’il allait finalement se présenter au jeu des urnes lors de présidentielle prévue le 18 octobre prochain. Après avoir longtemps prôné le boycott du scrutin en cas de candidature d’Alpha Condé à un troisième mandat, il affirme avoir cédé à la pression de sa base.
»Vous me faites l’honneur de me demander de représenter notre parti à cette élection. Ai-je vraiment le choix lorsque les militants et responsables de notre parti, dans leur quasi-unanimité, me le demandent ? Quand les Guinéens, dans leur écrasante majorité, me font confiance, et fondent en ma modeste personne tout leur espoir comme ultime rempart face au pouvoir despotique et clanique d’Alpha Condé ? », interroge Cellou Dalein Diallo depuis la tribune.
Et d’y répondre : »C’est donc dans la foi de cet exaltant projet commun, celui de libérer notre pays de la dictature, que j’accepte votre décision de m’investir comme candidat de l’UFDG à l’élection présidentielle du 18 octobre 2020 ».