Ali Bongo n’est pas content de la lenteur enregistrée dans la mise en pratique de ses promesses. Il est au regret de constater que non seulement, que la revalorisation et la remise en état des salles de classes n’a pas été fait, mais qu’en plus, il existe un certain nombre d’écoles dans ce pays qui n’ont d’école que de nom, mais qui n’y ressemblent en rien, et dont certaines peuvent être qualifié de porcheries.
Il reste à savoir si quelque chose sera fait ou si le président de la République devra taper du poing sur la table cette fois-ci, voire se séparer de certains collaborateurs incompétents nommés non pour se remplir les poches et enrichir leurs proches, amis et coquins. On sait comment cela va se passer, quelques façades des établissements seront repeintes par ci par là à la va-vite par les mêmes sociétés de ceux qui allouent ce genre de marchés sans vraiment rentrer dans le fond du problème et à des prix pharaoniques taxés sur le dos de l’Etat alors que certaines PME-PMI pourraient le faire à moindres coûts.
En effet, les chantiers de l’Education censés améliorer les conditions d’apprentissage des élèves gabonais à travers le pays n’ont toujours pas été lancés. Cette lenteur du gouvernement est loin de charmer Ali Bongo qui, à la faveur d’une réunion avec le Premier ministre et quelques ministres concernés, n’a pas hésité à hausser le ton et taper du poing sur la table. Déçu du gouvernement, il continue à croire que la réhabilitation des écoles et des salles de classes est possible…même en temps de crise.
La récente action de la Première dame Sylvia Bongo Ondimba a été prise pour exemple. Avec 16 millions de francs CFA sur ses fonds propres, elle a réhabilité une école publique à Libreville dans le cadre de la dernière Journée citoyenne. «Je ne vois pas pourquoi, pour faire appliquer la décision qui est la mienne, il faille tout ce temps, alors que nos enfants apprennent dans des conditions extrêmement déplorables. Dans certaines écoles, les enfants en viennent à aller se soulager dans la nature comme des animaux, comme des bêtes», s’est plaint Ali Bongo.
Au Gabon, c’est tout le système éducatif (et pas seulement) qui est à revoir de la tête aux pieds, en commençant par le ministère de l’Education qui gère et alloue des sous afin de maintenir certains édifices en état de fonctionnement, sans oublier les enseignants qui doivent être rémunérés comme il se doit afin qu’ils soient motivés et puissent offrir une éducation de qualité aux apprenants. Cela ne servira à rien d’avoir des écoles flambantes neuves si ceux qui sont censés transmettre leur savoir sont absents.
Ali Bongo a enjoint le gouvernement de mettre rapidement en application ses décisions du 31 décembre 2017. Combien de fois le président va-t-il attirer l’attention de ses ministres sans que personne ne l’écoute ? Le temps de l’action est venu, et il attend voir de l’action ! Espérons que ses instructions seront mises en pratique cette fois-ci.
Dernier avertissement, Ali Bongo a enjoint les membres du gouvernement de mettre en application le plus rapidement possible, dans de bonnes conditions, en respectant nos lois en matière de passation des marchés (publics) ses mesures annoncées le 31 décembre 2017. Il n’a pas manqué de leur rappeler qu’ils n’ont pas été nommés pour s’enrichir. Certains ministres ont affirmé qu’ils vont se débrouiller sans moyens pour la concrétisation des promesses annoncées lors du discours du nouvel an. Toute la question est de savoir à combien s’élèvent les budgets alloués aux ministères concernés pour l’exécution?