Leur stratégie de déstabilisation par l’intox a fait flop. Les oiseaux de mauvais augure qui prédisent la fin de l’appui financier du FMI au programme de stabilisation macroéconomique et au plan de relance de la croissance de l’économie gabonaise peuvent s’en mordre les doigts. Leur campagne de désinformation n’a pu convaincre personne, même les plus crédules. Quelle cartouche vont-ils encore sortir ?
Pour faire suite aux allégations à forte charge sensationnelle faisant état des menaces du Fonds monétaire international (FMI) de mettre un terme à son appui financier au Gabon, sous prétexte de ne pas adhérer à la démarche du Club de Libreville visant à apurer le dette intérieure, le gouvernement gabonais et l’institution financière internationale font bloc.
En partenaires sérieux, le gouvernement et les responsables du FMI se sont montrés soudés et ont démenti ces bla bla qui relèvent de la pure intox.
Au travers des réactions enregistrées de la part du gouvernement et du FMI, les uns et les autres se disent être sur la même longueur d’ondes. Prouvant ainsi que tout est au beau fixe entre l’Etat gabonais et ses partenaires financiers.
Prenons d’abord le démenti du FMI. L’instance financière elle-même évoque que le Mécanisme de crédit élargi(MEDC), cadre dans lequel s’inscrit l’appui budgétaire, repose sur un processus de gestion de dialogue entre le FMI et le Gabon.
Une sagaie qui fait pétard mouillé
Le suivi du programme est assuré par des revues semestrielles. Pour le compte de la dernière revue semestrielle sur les engagements du Gabon qui s’est effectuée en décembre 2017, le FMI ne cache pas son satisfecit.
L’institution financière internationale reconnait non seulement qu’elle a été concluante, en plus, elle a autorisé les décaissements prévus initialement.
Les résultats obtenus par le Gabon dans le cadre du programme ont été globalement satisfaisants, est-il reconnu, par le Directeur général adjoint du FMI dans le rapport réalisé à la suite de cette revue.
Sur le volet lié à l’équilibre des finances publiques, est-il mentionné dans le même rapport, le FMI a pu constater pour s’en réjouir que la dette publique a été réduite, passant de 64% à 59% du PIB.
Le déficit public quant à lui est passé de 6,6% en 2016 à 3,6% en 2017. Critères ultimes sur la base desquels le FMI jugera le respect de ses engagements par le Gabon, ces chiffres sont révélateurs des résultats encourageants obtenus par le Gabon.
Soucieux de mener sa propre évaluation de ses engagements, le Gabon a mis en place une forme de feuille de route de mise en œuvre 2017 du plan de relance économique(PRE).
Ce plan 2017 vise en effet à formuler des recommandations pour accélérer le rythme des réformes, notamment sur les sujets où le gouvernement aurait accusé un certain retard.
Tout est beau fixe
Même son de cloche du côté du gouvernement, où l’on déclare que le programme triennal (2017-2019) de stabilisation macroéconomique et de relance de la croissance de l’économie(PRE) conclu en juin dernier s’exécute normalement.
Dans le cadre de la prochaine revue prévue en juin 2018, précise le gouvernement, le Gabon a reçu au mois de février une « Staff visit » en vue de faire une pré-évaluation de la mise en œuvre des réformes macroéconomiques.
S’agissant du rejet du Club de Libreville sur quoi l’on semble fonder les rumeurs de cessation de l’appui financier du FMI au Gabon, la position du gouvernement ne souffre d’aucune ambigüité : « Il n’est donc pas exact d’affirmer que le FMI méconnaitrait l’existence du Club de Libreville ou s’opposerait à sa mise en place en vue d’assurer le paiement de la dette intérieure nécessaire à la relance d l’économie nationale ».
« Les experts du FMI ont souhaité que le Club de Libreville tienne compte des contraintes du cadrage macroéconomique arrêté dans le cadre du programme », ajoute-t-on dans le communiqué de presse du ministre de l’Economie responsable avec son collègue du Budget et des Comptes publics du suivi des négociations et de la mise en œuvre du programme avec le FMI.
Pour l’heure, le gouvernement tient le bon bout. Rien ne pourrait l’arrêter dans la poursuite des réformes engagées dans le cadre du PRE appuyé par le FMI et les autres partenaires financiers internationaux avec lesquels les discussions se déroulent dans un climat de confiance mutuelle. La précision est de taille et les amateurs de canular peuvent encore ronger leur frein.