La découverte du remède local fait son œuvre. Avec le cap des cent guéris franchi hier, Madagascar est le premier pays africain à s’être doté d’un remède à base de plantes médicinales administré aux malades du Covid-19.
Par David B. Hauce
Avec deux nouvelles personnes guéries hier, cent-un cas de guérison sont signalés depuis la révélation des trois premiers cas de coronavirus, il y a quarante-cinq jours. En l’espace de quinze jours depuis que le président de la République Andry Rajoelina a publiquement bu la tisane CVO, le remède anticoronavirus, une multiplication des guéris est remarquée. Deux guérisons au départ le 20 mars – jour de la présentation officielle de la tisane CVO – pour arriver à cinquante-deux hier, le nombre de personnes guéries sur lesquelles le traitement à base du CVO est mis en œuvre, est multiplié par cinquante en quinze jours. Depuis hier, le nombre de malades du coronavirus s’élève à cinquante.
La tisane CVO, dont l’efficacité est arguée par l’un des guéris en la personne de la chanteuse Tence Mena, devient l’objet d’un engouement. Tous les professeurs et médecins de la Grande île insistent, depuis une semaine, sur la possibilité de renforcer la défense immunitaire chez un individu à travers la consommation de CVO autrement appelé »covid organics ».
À l’occasion de l’annonce du nombre de cents cas de guérison dépassé, la Pr Hanta Marie Danielle Vololontiana, porte-parole du Centre de commandement de la lutte contre le Covid-19, est revenue sur le Covid-organics. »Le renforcement de la défense immunitaire est acquis à travers la consommation du CVO. La dose largement distribuée à titre préventif étant consommée, la dose appliquée sur les patients est curative », précise-t-elle.
Considérée comme immunostimulant, la tisane CVO reste déconseillée aux enfants de moins de deux ans, voire moins de cinq ans d’après le médecin biologiste Luc Rakotovao sur le plateau de la TVM, ainsi qu’aux personnes sujettes à des maladies chroniques touchant les organes vitaux et femmes enceintes.
À côté de la consommation locale de CVO, le dépistage s’intensifie afin de détecter la présence ou la disparition du coronavirus chez les individus. Le nombre de tests réalisés pour le dépistage du coronavirus dépasse déjà actuellement les trois mille huit cents. Tandis qu’aucun cas grave ni décès n’est signalé concernant les malades du coronavirus. Toutefois, la contamination par contact plane sur la capitale en déconfinement progressif accéléré. Or, selon la Pr Vololontiana, »même en période d’incubation, le coronavirus se transmet sans être remarqué étant donné que tous les cas contacts récemment découverts sont détectés chez des personnes asymptomatiques ».