25 jours sont passés et il n’y a toujours rien dans les comptes des entreprises. Dans le cadre de la première phase de l’apurement de la dette intérieure globale, il y a un blocage sur le décaissement total immédiat de 160 milliards de francs CFA.
La crédibilité du Gabon est encore une fois remise en cause par la volonté de la Commission bancaire d’Afrique centrale (COBAC) et de certains ministres qui exigent aux 177 entreprises signataires du Club de Libreville des procédures inexplicables qui ne rassurent plus les investisseurs, les partenaires locaux, sur la solvabilité de l’Etat Gabonais à honorer ses engagements.
Au moment où les 177 entreprises gabonaises et leur groupement économique attendent toujours le payement de leur dette, un ministre de la République est venu faire une déclaration qui remet en cause l’engagement des plus hautes autorités en indiquant que la moitié de la dette intérieure de ces entreprises était fausse. Ce ministre a-t-il tenu ces propos pour faire plaisir au Président de la République ou pour conserver son poste ministériel ? Et pourtant, l’annonce du règlement des 2/3 de la dette intérieure globale a été faite en grande pompe, soit 310 milliards de francs CFA à verser à 177 entreprises sous 10 jours, à compter du 9 février.
Dans l’échéancier conclut le 9 février, l’Etat prévoyait deux tranches d’apurement. La première, de l’ordre de 160 milliards, devait être versée au Club de Libreville depuis le 10 février. La seconde tranche de 150 milliards devait intervenir dans un délai d’un mois, à compter de la date de signature du contrat entre le gouvernement et les représentants du Club de Libreville, via un rachat par les institutions bancaires ou financières locales.
Visiblement, l’engagement pris par l’Etat sur 10 jours n’a pas été respecté. La communication ne passe pas au sein de ce groupe de 177 entreprises qui doit encore patienter avant de relancer les activités sur le terrain. Présentement, il n’y a toujours rien dans les comptes des entreprises répertoriées dans le cadre de cette opération. Il nous revient des sources proches du dossier que les complications se situeraient au niveau de la Commission bancaire d’Afrique centrale (Cobac), le gendarme financier de la sous-région qui tient coûte que coûte à y voir clair. Le Gabon n’étant pas en cessation de paiement et en faillite, les plus hautes autorités du pays s’activent à ce que cette dette intérieure soit payée le plus vite possile. Et ce n’est pas un mensonge…