Dans son adresse au Forum sur la Fonction publique ouvert ce mercredi 08 janvier 2020, le ministre Madeleine Berre, est revenue sur les maux considérés comme étant des problématiques à l’origine du recul de l’administration publique gabonaise.
Par Franck Mohamed
Dans le constat établit, il y a au premier chef, la rigidité dans l’application des textes rendant inefficace leur effectivité. La déstructuration des cadres organiques, les recrutements sans expression préalable des besoins, révélant au grand jour des inadéquations entre les effectifs et les postes de travail disponibles, des sureffectifs et sous effectifs.
La multiplication des concours sans lien direct avec des besoins de l’administration ; l’inadéquation entre les emplois occupés et les compétences et pré requis exigés ; l’inadéquation entre les effectifs disponibles et les missions ou les activités prévues; l’absence de conditions de travail optimal et déficit d’espaces de travail justifient bien le tableau sombre dressé par le ministre gabonais de la Fonction publique. Un tableau sombre qui tire vers le bas l’administration publique au Gabon.
Il y a également que ce qui constitue un frein pour l’administration publique gabonaise, repose sur les sureffectifs dans les locaux de travail, a indiqué Mme Berre dans son allocution. Des sureffectifs qui engendrent l’inactivité des agents et qui concourent, de ce fait, à la dilution de leurs compétences, à défaut des tâches à accomplir pendant le temps de travail, a-t-elle poursuivi.
L’absence d’un système efficace de contrôle des agents au poste de travail, l’absence de suivi des carrières à l’origine des frustrations, desquelles découlent les régularisations des situations administratives pendantes, la dilution de l’efficacité de l’administratif, la démotivation et l’absentéisme, l’absence d’outils d’évaluation de la performance de l’agent public, l’absence de l’autonomisation de la gestion des ressources humaines par ministères sectoriels sont autant d’éléments qui témoignent des pesanteurs, a indiqué le membre du gouvernement.
C’est donc en vue de répondre avec pragmatisme aux problématiques ci-dessus citées, que les partenaires sociaux et le gouvernement auront à harmoniser leurs vues, en plus de trouver des solutions à l’absence de procédures de gestion des ressources humaines claires, au recul des valeurs déontologique et d’éthique, à l’absence de prise en compte de la notion de service public à l’usager, à la corruption, à la concussion.