A moins d’une année, le prix du carburant a augmenté de 45 francs CFA. D’abord une augmentation de 20 francs en février 2017, puis une autre augmentation de 10 francs CFA en octobre 2017 et enfin en ce début décembre 2017, une augmentation de 15 francs CFA de plus, la barre du prix de l’essence a dépassé 600 FCFA le litre pour s’établir à 605 FCFA à la pompe.
Les consommateurs assistent sans aucune forme de procès à l’augmentation du prix de l’essence en cette période de crise économique. Jusqu’au 30 novembre dernier, le prix de l’essence à la pompe était de 595 FCFA. Pourquoi les prix dansent d’un magasin à un autre ? L’augmentation de prix du carburant malgré la diversification de l’économie n’est-ce pas là condamner le pauvre peuple à l’asphyxie financière ou bien Willy Maixant alors à quelque chose qui y ressemble fort. En plus des surtaxes de la CNAMGS dans les bulletins de salaire, celles de l’eau et de l’électricité, celles des frais de scolarité des enfants, celles des produits de premières nécessités, etc…
En effet, cette augmentation décidée le 1er décembre par la Commission nationale des prix de produits pétroliers est de +10 FCFA alors que le prix du gasoil est maintenu à 470 FCFA. Il va s’en dire que l’augmentation continue du prix de carburant est consécutive à une décision du gouvernement gabonais prix le 29 janvier 2015 de supprimer les subventions de l’essence et du gasoil et de libéraliser l’importation de ces produits. Ces subventions qui se chiffraient à environ 200 milliards de FCFA l’année permettaient de stabiliser les prix du carburant à la pompe. Libreville avait décidé de mettre fin à ces subventions sous l’impulsion de la Banque mondiale.
A cause de cette décision, les prix des produits pétroliers à la pompe sont annexés aux cours mondiaux du pétrole brut. Une situation que les consommateurs ne comprennent pas puisque le Gabon est un pays producteur de pétrole. Il est également doté d’une raffinerie nationale. Au ministère du Pétrole, on indique que les augmentations à petite échelle chaque mois vise à stabiliser le prix du litre d’essence à 900 FCFA contre 800 FCFA le litre de gasoil.
Des inquiétudes sur l’avenir du cours du baril de pétrole qui risque dans les jours à venir à flamber et causer des grincements des dents des Gabonais si on arrive à acheter le litre d’essence à 1 200 FCFA.