Il existe des habitudes dures qui collent à la peau d’un homme, et pour s’en débarrasser, convoquent une autre paire de manches. Ce qui est arrivé à Moanda lors des dernières étapes de désignation des bureaux par le vote ressemble à un jeu de dupes puisque les rapports y relatifs abondent dans le sens de collusion avec l’adversaire, d’indiscipline notoire et caractérisée. Comment et pourquoi ?
Ceux qui sont allés pour respecter la charte signée en marge des consignes données le savent pour éviter d’arriver à cette situation dans laquelle ils se retrouvent à couteaux tirés. Une centaine des cadres et militants du Parti démocratique gabonais de la commune de Moanda dans la province du Haut-Ogooué exigent l’annulation des mesures disciplinaires les excluant du parti ainsi que le nouveau maire Bernard Moulonda aux motifs bien précis : défiance et incitation à une candidature dissidente.
Les militants frondeurs menacent de démissionner en bloc trouvant ces mesures iniques !
Cet épisode en dit long sur cette caverne d’Ali Baba et la vieille rivalité qui oppose les anciens et les nouveaux, les opportunistes et les vieilles calebasses, et partant, sur celle qui oppose les hommes influents voulant imposer un candidat de leur choix, mais qui se retrouvent écartés par les instances dirigeantes. Très naturellement, c’est le leadership de la commune qui est en jeu. Bien que la consigne vienne en amont, il y a en sourdine les ambitions que le SG canalise en faveur d’un slogan RR.
Cette lettre est-elle imprévisible ou renforce-t-elle le sentiment qu’ils nagent à contre courant ou ils veulent imposer leur allégeance au parti qu’aux principes sacro-saints édictés pour garder l’esprit des joutes et non le contraire ?
Comme on ne laisse rien transparaître de ce que sera le contenu à donner, la loi est dure, mais les rivalités semblent si tenaces que parfois, pour un si grand nombre de militants, cet avant-goût de la bataille des égos, connaisse un autre épilogue s’ils fument le calumet de la paix.