La majorité demeure toujours majoritaire et l’opposition minoritairement conflictuelle. De ce constat à répétition, que reste-t-il encore de la parole qui se réduit à la portion congrue ?
La meilleure façon de comprendre les derniers dérapages des dits opposants, c’est leur appel à agir inversement interprété par l’opposition tant radicale que républicaine. Chacune y va de sa conviction et de sa lucidité. La vacance du pouvoir, c’est comme l’évangile politiquement correct ou le contraire.
Maître Fabien Méré ne reconnaît pas Ali Bongo comme président , et donc, parler de vacance de pouvoir, c’est » la fin de la vacance du pouvoir, parce que la constitution de notre pays prévoit la vacance du pouvoir au cas où le président par quelques moyens possible d’empêchement se trouverait dans l’incapacité d’exercer le pouvoir. Ce n’est pas Ali Bongo qui est concerné par cet article, mais Jean Ping. Voilà pourquoi nous parlons de la fin de la vacance de pouvoir ».
A l’heure actuelle, l’opposition n’a aucune visibilité. Le malaise est abyssal, permanent et ambigu. C’est un climat délétère que l’activiste Méré qui n’a pas de vision commune avec d’autres proches de Ping essaie de distiller dans l’opinion alors qu’ils ne se sont accordés sur nul programme, plutôt des desiderata. On se demande quelle idée émergera de cet imbroglio.
Du coup, le sujet ne tient même pas en haleine la nation entière qui venait de toucher de visu la personne du chef de l’Etat qu’ils donnent pour incapable de diriger les institutions. L’idée du collectif des dits opposants lancée en fin février hérisse nombre de gabonais. Puisqu’ils sont gagnés par des dissensions et se déchirent pour une affirmation aussi saugrenue, l’opposition a du plomb dans l’aile.
Certains pensent à un fictif mercato politique avec un tel scénario pour remplacer l’exécutif ! Quel film aussi prolifique en songes douceâtres qu’on croirait qu’ils postulent à un poste quelconque dans un ministère. Or, ils cherchent à se relancer en politique. Enfin, tout laisser croire qu’ils ne sont pas prêts à gouverner, autrement, ils se seraient remis au travail pour déterminer les causes de la déculottée d’octobre.