Pour avoir envisagé une action non violente en parcourant les artères de Libreville, les lycéens qui réclamaient la révision à la baisse des conditions d’attribution de bourse ont été priés d’aller attendre à la maison. C’est la décision prise par la tutelle en vue de se concerter avec les praticiens du monde éducatif.
Il est cependant le plus souvent question du respect de la loi visant l’éducation. Les uns évoquent naturellement les conditions de travail qui, selon les apprenants n’obéissent pas à l’éclosion de leur capacité à s’exprimer de façon idéale.
Il suffit de s’accorder sur les effectifs pléthoriques, le manque de professeurs en la matière, les enseignants non-décisionnaires, la vacuité de bibliothèques, l’absence de laboratoires et des aires de jeux, les arriérés de bourse, sans oublier les grèves à répétitions ainsi que la suppression des séminaires multisectoriels considérés comme boostant les formateurs.
Les lycéens ont voulu par ces éternelles doléances contraindre l’Etat à appliquer les réformes selon les principes qui respectent les fondamentaux. En parallèle, l’APE et les syndicats d’où émanerait une conception renouvelée d’un monde éducatif performant ne sont pas des spectateurs passifs.
En demandant aux parents d’élèves de les garder à la maison, Michel Menga M’Essone a une haute idée de l’éducation et de ses composantes qui ne passent pas nécessairement par l’incompatibilité entre la barre de 12 et l’âge, mais par constater les insuffisances. Puisqu’il n’est pas certain que nous assistions à un langage de sourds ne serait-ce qu’en raison de l’importance que revêt l’éducation pour une grande nation qui se veut compétitive.