Depuis le 2 avril 2019, le ministre d’Etat en charge des Forêts et l’Environnement, chargé du Plan climat a tenu une importante réunion avec les acteurs et gestionnaires principaux des essences rares du Gabon en vue de se soumettre à la nouvelle règle du jeu loin de ce grand mélange de discussions, de soupçons et d’intrigues.
Le collectif des exploitants forestiers ont du mal à redonner plus de vitalité à leur secteur du fait d’être placé devant un dilemme accablant ou de trouver une solution préjudiciable qui pourrait être définitive à la problématique de ces bois : le Kévazingo, l’Ozigo et le Moabi.
Mais que dit la loi ? Soyons lucides avec le code forestier : « couper du Kevazingo, à condition de faire de la 3è transformation » jusqu’à ce décret 99 du 15 mars 2018 portant sur la mise en réserve du Kevazingo, interdisant donc son abattage et son exploitation.
En tenant compte des dispositions antérieures qui font l’objet de spéculations actuelles, c’est à ce mélange difficile à avaler pour certains que l’orateur a suggéré de faire table rase avec tous les risques de ce que diront les gens du marché international du bois.
Il y a d’abord les textes à prendre pour réguler et interdire définitivement l’exploitation de l’Ozigo, du Moabi et du Kevazingo en République Gabonaise. Cette mesure a des répercussions sur les petits exploitants qui ne savent plus à quel saint se vouer. Ensuite, déclarer ces essences comme étant patrimoines du peuple gabonais les expose à tous les périls économiques. Enfin, on n’exploite plus du Kevazingo depuis octobre 2017. Cela sous-entend qu’ils s’arcboutent sur les stocks pour survivre.
Entre l’opération initiée par l’ancien ministre Pacôme Moubelet Boubeya et confirmée par un autre ministre, Jacques Denis Tsanga, la mesure de l’actuel patron de tutelle conduit à l’arrêt d’autres opérations telles que les stocks dans les forêts et les usines.
L’angoisse demeure dans la question de l’investissement que les petits exploitants ont pu consentir et qui les pénalise. D’où leur cri de détresse.