Après le recensement physique des retraités fixé dorénavant au mois de décembre de chaque année, la CPPF n’a plus de baguette magique pour rentabiliser ses services ainsi que les objectifs fixés par le gouvernement de la République. Pourtant on parle d’autonomisation…
Tout dépend d’abord de la revalorisation des pensions de l’Etat qui semble une chimère. Beaucoup de retraités touchent à peine de quoi acheter les médicaments en vue de soigner leurs rhumatismes sans pour autant espérer garnir le grenier ni se présenter au guichet de la SEEG.
Les fonctionnaires actifs ont été réajustés, mais cela est du domaine de la primature. Ensuite, le ministère de tutelle n’a pas de contrôle strict et permanent sur cet organe vulnérable car traitant des pensions des personnes tout aussi vulnérables.
Quoique la crise ait eu des impacts négatifs, il lui appartient de s’assurer du bon fonctionnement de cette structure en y injectant un nombre d’agents capables de résoudre les problèmes sensibles de pensions et d’allocations. Enfin, penser à l’extension en y ajoutant la couverture des agents de l’Etat et du capital décès, pourrait absorber ce goulot d’étranglement.
Entre 2014 et 2017 ,la branche pension n’a pas amélioré sa visibilité : l’autonomie de gestion financière et administrative est devenue un grand mélange de n’importe quoi.IL y a de quoi être lucide parce qu’on a outrepassé la priorité du gouvernement. Mais qu’a-t- on fait de bailleurs de fond. Ce n’est pas l’avis des représentants des corporations syndicales. Ils n’excluent pas de travailler dans le sens de revalorisation des pensions de l’Etat; il reste que la communication devait préciser les missions de la CPPF.
Or, cette structure est presque plombée du fait de l’absence de la mainmise du ministère du Budget. Tributaire de ce passage à vide, l’Etat a oublié les vieux qui vont dans le même marché que les actifs et à qui il faut approvisionner leur panier de la ménagère en finançant leur caisse. Ne pas le faire suscite beaucoup d’incompréhension et de regrets.
Du coup, et c’est moins enthousiasmant, cette utopie reste au niveau de projet. Personne pour expliquer davantage comment l’insuffisance du personnel en vue de traitement des pensions de près de 21.000 dossiers pour la branche pensions et 53.000 de prestations pour d’infimes agents.
La CPPF semble une étiquette confuse face à ce questionnement : qui paiera les cotisations sociales de ceux qui travaillent aujourd’hui ?Si toute embauche ou recrutement par voie de concours est suspendu, il y aura moins de cotisants dans le futur.