Sur un suffrage exprimé de 72 députés, 48 ont voté pour la dépénalisation de l’homosexualité au Gabon, 24 se sont opposés, pour 25 abstentions. Le vote s’est déroulé au cours d’une séance plénière, relative au projet législatif, portant modification de la loi n°042/2018 du 05 juillet 2019 portant Code Pénal de la République Gabonaise. Un projet de texte rejeté par le Sénat l’an dernier.
«Le projet de loi portant modification de la loi n°042/2018 du 05 juillet 2019 portant Code Pénal de la République Gabonaise est adopté avec 66, 66 ?s suffrages exprimés. Soit 48 députés pour, 24 contre et 25 qui se sont abstenus, sur un suffrage de exprimé de 72 votants. Les 25 voix de l’abstention ne sont pas prises en compte vu que les 25 députés se sont abstenus», a confié un député à l’AGP.
L’adoption de ce projet de texte par les députés est contradictoire à la position des Sénateurs qui eux, l’avaient rejeté en juin 2019. En effet, le Sénat qui était la seule chambre à légiférer avait rejeté cette loi sur la dépénalisation de l’homosexualité au Gabon. C’est la loi n°042/2018 du 5 juillet 2019 portant Code Pénal en vigueur depuis près d’un an qui condamne à une peine de 6 mois d’emprisonnement et 5 millions de FCFA, toute personne qui se rendrait coupable d’atteinte aux bonnes mœurs, en ayant des rapports sexuels avec une personne du même sexe.
«Si le projet de loi portant modification de la loi n°042/2018 du 05 juillet 2019 portant Code Pénal de la République Gabonaise vient au Sénat, notre chambre ne pourra pas se déjuger par rapport à son vote contre exprimé par les vénérables en 2019 sur la loi précitée», a indiqué un sénateur.
Le Premier ministre gabonais, Julien Nkoghé Békalé, présent lors de cette séance plénière, a été auditionné mercredi 17 juin à l’Assemblée nationale, sur le projet de loi portant modification du Code pénal de la République gabonaise. Au cours de cette audition, il a été question pour le Chef du gouvernement de soumettre aux députés membres de la Commission des lois, des Affaires administratives et des Droits de l’Homme, l’examen du projet de loi portant modification de la loi n°042/01 du 5 juillet 2019 portant code pénal de la République Gabonaise.
Mais, depuis l’arrivée de ce projet de texte sur la table des députés jusqu’à son examen et adoption, la majorité de l’opinion via les réseaux sociaux ne cessent d’exprimer leur opposition et indignation.
La séance plénière a été dirigée par le président de la première chambre du parlement, Faustin Boukoubi, en présence de certains membres du gouvernement dont le Premier ministre.
Source: AGP