Le 18 mai dernier à la chambre de commerce de Libreville, il y avait du monde. Une invite faite à la population par d’augustes et respectables notables et dignitaires du pays.
Par Teddy Ossey
Pourrait-on leur faire le reproche de se pencher sur l’état et la marche de la nation. En fait la réponse est non. Ce d’autant que tout citoyen a la jouissance de ce droit. La conduite des affaires de l’état peut aussi constituer une préoccupation légitime mais de là, à en tirer des conclusions hâtives et analyser des situations complexes sous un prisme particulier pose le problème de la sincérité de l‘objectif visé.
Inexorablement le temps qui passe est fait de variations et d’érosion qui ne permettent pas toujours une grille de lecture juste et une appréciation saine. Le plaidoyer à charge du collectif démontre un décalage évident qui sans être de la mauvaise foi résulte simplement de la distance qui sépare l’action et l’interprétation qui en ait faite.
Sans être dans un conflit de générations. Force est de reconnaître aussi que la dimension générationnelle induit ainsi l’inquiétude et fini par devenir anxiogène. Traduire les incompréhensions en poncifs d’un chaos annoncé. C’est faire preuve d’une cécité volontaire en refusant d’analyser et les trajectoires et les perspectives tracées. Le fait nouveau peut soulever des appréhensions mais est ce pour autant qu’il faille condamner et jeter aux orties toute innovation ou toute réforme.
Les membres du collectif de par leur expérience et leur vécu peuvent suggérer, conseiller et accompagner les plus jeunes mais cela ne signifie pas une obéissance et une soumission sans esprit critique. Les injonctions faites autant que les décisions unilatérales prises. Loin d’être des propositions ou des recommandations sont sans appel. A croire que ces respectables dignitaires s’étaient trompés de tribune et se seraient crû à la convention nationale avec un esprit jacobin pourfendeur. Rassurez-vous, le pays ne sombrera pas dans le chaos.
Les jeunes sont de leur temps avec un rythme et des méthodes qui vous surprennent mais cela ne signifie pas que tout ceci est à dénoncer. S’ils se refusent à la complaisance bienveillante .Ils ne sont nullement autistes. Parce qu’ils sont pragmatiques et conscients des enjeux de ce 21eme siècle exigeant. On les dit intransigeants mais si notre pari commun pour l’avenir du Gabon était à ce prix là.
Acceptons alors, qu’ils soient intraitables et peut être aussi parfois non accommodant. La jeunesse est intrépide et fougueuse mais cela vous le saviez déjà. Ce plaidoyer pro domo semble hélas vous disqualifier. Vous avez beaucoup à offrir. En toute humilité, ressaisissez-vous !