D’après une évaluation préliminaire de la sécurité de l’eau dans 54 pays d’Afrique, »Water Security in Africa », faite par l’Institut universitaire des Nations unies pour l’eau, l’environnement et la santé (UNU-INWEH), le Gabon se trouve dans le trio de tête avec un score de 68/100 aux côtés du Botswana et de l’Égypte considérés comme les leaders en sécurité hydrique.
Par Franck Mohamed
Le combat incessant et acharné mené par les autorités gabonaises afin de développer un accès universel aux services de fourniture d’eau potable sur toute l’étendue du pays a fini par convaincre les chercheurs de l’Institut universitaire des Nations unies pour l’eau, l’environnement et la santé (UNU-INWEH).
C’est donc ainsi qu’ils classent le Gabon à la troisième place sur le continent avec un score globale de 68/100 sur l’évaluation des dix composantes complémentaires et interdépendantes de la sécurité nationale de l’eau que sont : l’accès à l’eau potable, l’accès à l’assainissement, hygiène et santé, la disponibilité de l’eau, l’efficacité de l’utilisation de l’eau, infrastructures hydrauliques, la qualité de l’eau, la gouvernance de l’eau, risques de catastrophes liées à l’eau et physiographie.
Ce classement vient couronner les éfforts du Gabon, qui est l’un des 29 pays africains dont les progrès au cours des trois à cinq dernières années sont fulgurants, dans le cadre des Objectifs de développement durable (ODD) dont un est consacré entièrement à l’eau et à l’assainissement (ODD6) pris en 2015. Cette reconnaissance est certes encourageante mais il faut avouer que par endroits les résultats sont contrastés.
Cette étude de la UNU-INWEH démontre que le traitement des eaux usées reste inquiètant dans une grande partie du continent. A ce jour pas un pays ne réussit à traiter plus de 75 % de ses eaux usées et globalement, 36 des 54 pays d’Afrique traitent moins de 5 % des eaux usées produites. Le Gabon pour sa part n’en traite que 36%.
Sur les 10 composantes évaluées sur 10, le pays enregistre les scores de (8/10) pour l’Eau potable ; (8/10) en assainissement ; (9/10) en Hygiène et Santé ; (10/10) pour la Disponibilité de l’eau ; (10/10) pour son éfficacité de l’utilisation de l’eau ; (4/10) pour les Infrastructures hydrauliques ; Qualité de l’eau (6/10) ; Gouvernance de l’eau (8/10) ; Risque de catastrophe hydrique (6/10) et (10/10) pour la Physiographie.
Pour cette toute première évaluation de la sécurité de l’eau en Afrique basée sur 10 d’indicateurs ; L’Égypte, le Botswana, le Gabon, Maurice et la Tunisie sont considérés comme les cinq premiers pays d’Afrique en sécurité hydrique. La Somalie, le Tchad et le Niger sont les moins sûrs en eau.