Il aura été question du retour au bercail des biens culturels gabonais qui font la merveille et la richesse des musées en europe, au cours de l’entretien d’hier entre le ministre de la culture et des Arts Max Samuel Oboumadjogo et le président du Musée du Quai Branly, Emmanuel Kasarherou.
Par Franck Mohamed
Le gouvernement gabonais n’a de cesse de réclamer la restitution de son riche patrimoine culturel qui est en possession des occidentaux. Cette question d’importance souveraine a donc constitué la trame principale de l’audience que le ministre de la culture a accordé à son hôte du jour. Aussi une convergence de vues s’est-elle dégagée sur les modalités et la stratégie de circulation de ces biens culturels entre les deux pays avant l’échéance d’une restitution définitive.
A cet effet le responsable du musée du Quai Branly va déclarer: L’idée c’est que les objets puissent voyager. Les musées ont des collections qui sont conservées pour le bien général, mais qui permettent de voyager, de venir se ressourcer. C’est effectivement un certain nombre de pistes que nous avons pu évoquer à la demande de Monsieur le ministre et qui pourrait permettre d’enrichir ce partenariat entre la France et le Gabon via ces collections.
Et dans son appréciation de ce principe le but visé est la valorisation ces œuvres en prélude à leur restitution définitive. Et cela viendrait s’harmoniser avec le cas des quatre biens culturels déjá retrocédés aux autorités gabonaises. L’ autre pan reposerait sur un partenariat entre le Musée des arts et traditions du Gabon et le Musée du Quai Branly avec pour objectif la formation du personnel.
Il concluera son exposé en ces termes: L’idée est de pouvoir continuer à s’épauler l’un l’autre parce qu’on a besoin des uns et des autres. Aussi, l’expertise technique est peut-être en Europe et l’expertise culturelle est ici et nous avons besoin des deux pour permettre à ces objets de continuer à vivre, d’exprimer ce qu’ils ont à dire, de la manière la plus équilibrée, la plus équitable.